28e dimanche A - 15 octobre 2017 — Diocèse de Blois

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Diocèse de Blois

28e dimanche A - 15 octobre 2017

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1ère lecture : Is 25, 6-9
Le Seigneur de l’univers préparera pour tous les peuples, sur sa montagne, un festin de viandes grasses et de vins capiteux, un festin de viandes succulentes et de vins décantés. Sur cette montagne, il fera disparaître le voile de deuil qui enveloppe tous les peuples et le linceul qui couvre toutes les nations. Il fera disparaître la mort pour toujours. Le Seigneur Dieu essuiera les larmes sur tous les visages, et par toute la terre il effacera l’humiliation de son peuple. Le Seigneur a parlé. Et ce jour-là, on dira : « Voici notre Dieu, en lui nous espérions, et il nous a sauvés ; c’est lui le Seigneur, en lui nous espérions ; exultons, réjouissons-nous : il nous a sauvés ! » Car la main du Seigneur reposera sur cette montagne.

Commentaires :
Ce passage du livre d’Isaïe date du retour de l’Exil. Le prophète décrit un merveilleux festin qui de déroulera sur la montagne de Sion à Jérusalem et qui rassemblera tous les peuples. Ce thème sera repris dans le Nouveau Testament (Mt 8,11 ; 22,2-10 ; Lc 14,15-24 ; Ap 19,9.)
Pour les chrétiens, l’Eucharistie correspond aux arrhes de ce festin messianique de la fin des temps.
N.B. Toutes les traductions parlent de viandes « grasses ». En fait, il s’agit de viandes d’animaux qui ont été engraissés dans de gras pâturages et non pas d’animaux parcourant les lieux désertiques et efflanqués. Dans notre culture, il vaudrait mieux traduire par « viandes tendres, juteuses ou persillées ! »

François Brossier

2ème lecture : Ph 4, 12-14.19-20
Frères, je sais vivre de peu, je sais aussi être dans l’abondance. J’ai été formé à tout et pour tout : à être rassasié et à souffrir la faim, à être dans l’abondance et dans les privations. Je peux tout en celui qui me donne la force. Cependant, vous avez bien fait de vous montrer solidaires quand j’étais dans la gêne. Et mon Dieu comblera tous vos besoins selon sa richesse, magnifiquement, dans le Christ Jésus. Gloire à Dieu notre Père pour les siècles des siècles. Amen.

Commentaires :
À la fin de sa lettre aux Philippiens, Paul les remercie pour l’aide qu’ils lui ont apporté. Certes Paul sait vivre de peu et il a appris en toute situation à se suffire. Mais il apprécie l’aide chaleureuse de la communauté de Philippes, la première ville de Macédoine qu’il ait évangélisée. Paul se plait (dans les versets 15-18 omis par la lecture liturgique) à rappeler en quelles circonstances il a reçu cette aide. C’est Dieu lui-même qui saura récompenser leur générosité.
François Brossier

Evangile : Mt 22,1-14
En ce temps-là, Jésus se mit de nouveau à parler aux grands prêtres et aux pharisiens, et il leur dit en paraboles : « Le royaume des Cieux est comparable à un roi qui célébra les noces de son fils. Il envoya ses serviteurs appeler à la noce les invités, mais ceux-ci ne voulaient pas venir. Il envoya encore d’autres serviteurs dire aux invités : ‘Voilà : j’ai préparé mon banquet, mes bœufs et mes bêtes grasses sont égorgés ; tout est prêt : venez à la noce.’ Mais ils n’en tinrent aucun compte et s’en allèrent, l’un à son champ, l’autre à son commerce ; les autres empoignèrent les serviteurs, les maltraitèrent et les tuèrent. Le roi se mit en colère, il envoya ses troupes, fit périr les meurtriers et incendia leur ville. Alors il dit à ses serviteurs : ‘Le repas de noce est prêt, mais les invités n’en étaient pas dignes. Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous trouverez, invitez-les à la noce.’ Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu’ils trouvèrent, les mauvais comme les bons, et la salle de noce fut remplie de convives. Le roi entra pour examiner les convives, et là il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce. Il lui dit : ‘Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ?’ L’autre garda le silence. Alors le roi dit aux serviteurs : ‘Jetez-le, pieds et poings liés, dans les ténèbres du dehors ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents.’ Car beaucoup sont appelés, mais peu sont élus. »

Commentaires

Il s’agit d’une allégorie où chaque personnage ou groupe de personnages ont une correspondance dans l’histoire du peuple de Dieu. Le roi, c’est Dieu ; le fils, c’est Jésus ; les invités qui refusent désignent les responsables du peuple qui n’ont pas voulu répondre à l’invitation de Dieu. Les serviteurs maltraités ou tués (rappelant ceux de la parabole des vignerons homicides lue dimanche dernier), ce sont les prophètes. L’invitation est alors portée aux quatre coins du monde. Tous sont invités, juifs ou païens, bons et méchants : la Bonne nouvelle est faite pour tous.
La finale rappelle cependant qu’une fois entrés dans la salle des noces, chacun doit mener une vigne digne de l’appel qu’il a reçu ; c’est ce que désigne le vêtement de noce. Le fait d’être appelé n’est pas une assurance tous risques ! Il faut se montrer digne de cet appel.

Il s’agit donc à la fois d’une Bonne nouvelle : personne n’est exclu de la salle des noces du Fils. Encore faut-il d’une part, répondre à l’invitation et d’autre part, mener une vie qui soit en accord avec le fait de faire partie des invités.

François Brossier