32e dimanche A - 12 novembre 2017 — Diocèse de Blois

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Diocèse de Blois

32e dimanche A - 12 novembre 2017

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1ère lecture :Sg 6, 12-16

La Sagesse est resplendissante, elle ne se flétrit pas. Elle se laisse aisément contempler par ceux qui l’aiment, elle se laisse trouver par ceux qui la cherchent. Elle devance leurs désirs en se faisant connaître la première. Celui qui la cherche dès l’aurore ne se fatiguera pas : il la trouvera assise à sa porte. Penser à elle est la perfection du discernement, et celui qui veille à cause d’elle sera bientôt délivré du souci. Elle va et vient à la recherche de ceux qui sont dignes d’elle ; au détour des sentiers, elle leur apparaît avec un visage souriant ; dans chacune de leurs pensées, elle vient à leur rencontre.

 

Commentaires :

La sagesse désigne, dans la Bible, la faculté de discernement. Elle est particulièrement précieuse pour ceux qui gouvernent, tel le roi Salomon réputé pour sa sagesse.

Dans le passage que nous lisons en ce dimanche, la sagesse est une vertu divine et elle désigne Dieu lui-même dans ses rapports avec les hommes.

François Brossier

 

2ème lecture : 1Th 4, 13-18 – brève 13-14

Frères, nous ne voulons pas vous laisser dans l’ignorance au sujet de ceux qui se sont endormis dans la mort ; il ne faut pas que vous soyez abattus comme les autres, qui n’ont pas d’espérance. Jésus, nous le croyons, est mort et ressuscité ; de même, nous le croyons aussi, ceux qui se sont endormis, Dieu, par Jésus, les emmènera avec lui. Car, sur la parole du Seigneur, nous vous déclarons ceci : nous les vivants, nous qui sommes encore là pour la venue du Seigneur, nous ne devancerons pas ceux qui se sont endormis. Au signal donné par la voix de l’archange, et par la trompette divine, le Seigneur lui-même descendra du ciel, et ceux qui sont morts dans le Christ ressusciteront d’abord. Ensuite, nous les vivants, nous qui sommes encore là, nous serons emportés sur les nuées du ciel, en même temps qu’eux, à la rencontre du Seigneur. Ainsi, nous serons pour toujours avec le Seigneur. Réconfortez-vous donc les uns les autres avec ce que je viens de dire.

 

Commentaires :

Dans le judaïsme contemporain du N-T, il y avait plusieurs manières de se représenter la fin des temps. Paul reprend ici un modèle où les morts rejoignent les vivants pour être tous emportés sur les nuées du ciel à la rencontre du Seigneur.

Paul veut rassurer les chrétiens qui s’inquiètent de voir un certain nombre de leurs proches déjà morts avant la Parousie. Ceux-ci ne seront pas défavorisés puisqu’ils ressusciteront pour rejoindre les vivants avant que tous soient conviés à demeurer pour toujours avec le Seigneur.

L’expression « emportés sur les nuées du ciel » fait clairement allusion à la vision de Daniel (Dn 7,13) où le Fils d’homme arrive sur les nuées du ciel jusqu’à Dieu. Dans le texte de Paul, Jésus est ce Fils d’homme qui entraîne les fidèles à sa suite jusqu’au trône de Dieu.

François Brossier

 

Evangile : Mt 25,1-13

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole : « Le royaume des Cieux sera comparable à dix jeunes filles invitées à des noces, qui prirent leur lampe pour sortir à la rencontre de l’époux. Cinq d’entre elles étaient insouciantes, et cinq étaient prévoyantes : les insouciantes avaient pris leur lampe sans emporter d’huile, tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leurs lampes, des flacons d’huile. Comme l’époux tardait, elles s’assoupirent toutes et s’endormirent. Au milieu de la nuit, il y eut un cri : ‘Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre.’ Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et se mirent à préparer leur lampe. Les insouciantes demandèrent aux prévoyantes : ‘Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent.’ Les prévoyantes leur répondirent : ‘Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous, allez plutôt chez les marchands vous en acheter.’ Pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux arriva. Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée. Plus tard, les autres jeunes filles arrivèrent à leur tour et dirent : ‘Seigneur, Seigneur, ouvre-nous !’ Il leur répondit : ‘Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas.’ Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure. »

 

Commentaires :

Cette parabole fait partie d’un ensemble de paraboles qui évoquent la fin des temps. Il s’agit d’une allégorie, c’est-à-dire d’un récit où tous les éléments sont à traduire. Les noces évoquent les noces éternelles où Jésus (l’époux) viendra rassembler tous les hommes dans le Royaume de son Père ; les jeunes filles désignent les membres de la communauté chrétienne qui attendent cette venue de Jésus à la fin des temps.

Qu’est-ce qui est reproché aux insensées ? C’est de vivre au jour le jour sans rien faire comme si cette fin des temps était imminente. Elles n’ont pas prévu la durée de l’attente. C’est déjà ce que reprochait St Paul à certains Thessaloniciens (2 Th 3,11) qui ne travaillaient pas du fait qu’ils croyaient la fin des temps imminente. Or attendre la venue de Jésus, c’est être actif, c’est travailler à l’établissement de son Règne, c’est faire fructifier les dons messianiques qu’il a confié à ses disciples. C’est ainsi qu’on se munit de sa réserve d’huile pour reprendre l’image de la Parabole.

Attendre la venue de Jésus Christ, c’est donc tout à la fois être prêt pour cette venue qui sera soudaine et en même temps travailler dans la perspective d’une longue route où la quête de la Sagesse est au bout de la fidélité.

François Brossier