7° dimanche de Pâques A - 28 mai 2017 — Diocèse de Blois

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7° dimanche de Pâques A - 28 mai 2017

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1ère lecture : Ac 1, 12-14

Les Apôtres, après avoir vu Jésus s’en aller vers le ciel, retournèrent à Jérusalem depuis le lieu-dit « mont des Oliviers » qui en est proche, – la distance de marche ne dépasse pas ce qui est permis le jour du sabbat. À leur arrivée, ils montèrent dans la chambre haute où ils se tenaient habituellement ; c’était Pierre, Jean, Jacques et André, Philippe et Thomas, Barthélemy et Matthieu, Jacques fils d’Alphée, Simon le Zélote, et Jude fils de Jacques. Tous, d’un même cœur, étaient assidus à la prière, avec des femmes, avec Marie la mère de Jésus, et avec ses frères.

 

Commentaire :

Suivant l’ordre de Jésus en Ac 1,4, les apôtres retournent à Jérusalem. Le groupe se rend à la salle haute (littéralement : « où ils se tenaient habituellement. » Cette salle fait penser à celle où s’est déroulée la Cène. Ainsi le lien est fait entre les derniers instants de Jésus avec ses disciples et le lieu où se réunit la communauté en attente de l’Esprit.

Cette communauté est rassemblée autour des Onze (Matthias n’a pas encore remplacé Judas). Luc présente ce qui sera plusieurs fois explicité comme caractéristiques de la première communauté : le rassemblement autour des apôtres, l’unanimité, l’assiduité à la prière.

À côté du groupe des Onze qui assure la continuité entre le temps de Jésus et celui de l’Église, Luc mentionne un noyau élargi d’hommes et de femmes disciples ainsi que des membres de la famille de Jésus dont Marie. La première communauté ne se réduit donc pas aux apôtres mais comprend ceux qui sont restés fidèles au maître en particulier les femmes énumérées en Lc 8,2-3 ; 23,49 et 24,10.

François Brossier

 

2ème  lecture : 1 P 4, 13-16

Bien-aimés, dans la mesure où vous communiez aux souffrances du Christ, réjouissez-vous, afin d’être dans la joie et l’allégresse quand sa gloire se révélera. Si l’on vous insulte pour le nom du Christ, heureux êtes-vous, parce que l’Esprit de gloire, l’Esprit de Dieu, repose sur vous. Que personne d’entre vous, en effet, n’ait à souffrir comme meurtrier, voleur, malfaiteur, ou comme agitateur. Mais si c’est comme chrétien, qu’il n’ait pas de honte, et qu’il rende gloire à Dieu pour ce nom-là.

 

Commentaire :

Communier aux souffrances du Christ, c’est le rejoindre dans le mystère pascal qui débouche dans la lumière et la joie de la résurrection. La deuxième phrase évoque la dernière béatitude de Mt 5,11-12. Mais, comme lors de la deuxième lecture du 6ème dimanche de Pâques, la lettre de Pierre insiste à nouveau sur la nécessité d’une vie droite : si la souffrance est la conséquence d’une vie pécheresse, l’Esprit de Dieu ne peut reposer sur celui qui souffre. Mais s’il souffre à cause de son identité de chrétien, il met ses pas dans ceux de Jésus Christ et partagera sa gloire.

François Brossier

 

Evangile : Jn 17,1-11

En ce temps-là, Jésus leva les yeux au ciel et dit : « Père, l’heure est venue. Glorifie ton Fils afin que le Fils te glorifie. Ainsi, comme tu lui as donné pouvoir sur tout être de chair, il donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés. Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. Moi, je t’ai glorifié sur la terre en accomplissant l’œuvre que tu m’avais donnée à faire. Et maintenant, glorifie-moi auprès de toi, Père, de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde existe. J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu as pris dans le monde pour me les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés, et ils ont gardé ta parole. Maintenant, ils ont reconnu que tout ce que tu m’as donné vient de toi, car je leur ai donné les paroles que tu m’avais données : ils les ont reçues, ils ont vraiment reconnu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m’as envoyé. Moi, je prie pour eux ; ce n’est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m’as donnés, car ils sont à toi. Tout ce qui est à moi est à toi, et ce qui est à toi est à moi ; et je suis glorifié en eux. Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi. »

 

Commentaire :

En cette fin de temps pascal, nous sommes invités à nous unir à la prière de Jésus. Sa mort sur la Croix coïncide avec sa Glorification par le Père. La gloire, c’est la manifestation de Dieu aux hommes. Cette manifestation était voilée sur la montagne du Sinaï. Jésus ressuscité est la révélation parfaite de Dieu, il partage pleinement son autorité. Dès maintenant il nous donne la vie éternelle puisque celle-ci réside dans la connaissance de Dieu et de son envoyé Jésus Christ.

Jésus prie pour ses disciples et non pour le monde. Cela peut surprendre sauf si l’on comprend que, dans l’évangile de Jean, le monde désigne habituellement le monde des ténèbres et du refus de Dieu. Jésus ne peut faire entrer le monde des ténèbres en communion avec Dieu. Mais il fait entrer ceux qui croient en lui dans la communion divine. Certes, les disciples sont encore entourés de ténèbres (Ils sont dans le monde), mais, en montant vers le Père, Jésus les offre à son Père et les fait entrer déjà dans la gloire qu’il partage avec le Père et l’Esprit.

François Brossier