29e dimanche A - 22 octobre 2017 — Diocèse de Blois

Aller au contenu. | Aller à la navigation

Outils personnels

Diocèse de Blois

29e dimanche A - 22 octobre 2017

Add this

1ère lecture : Is 45, 1-6
Ainsi parle le Seigneur à son messie, à Cyrus, qu’il a pris par la main pour lui soumettre les nations et désarmer les rois, pour lui ouvrir les portes à deux battants, car aucune porte ne restera fermée : « À cause de mon serviteur Jacob, d’Israël mon élu, je t’ai appelé par ton nom, je t’ai donné un titre, alors que tu ne me connaissais pas. Je suis le Seigneur, il n’en est pas d’autre : hors moi, pas de Dieu. Je t’ai rendu puissant, alors que tu ne me connaissais pas, pour que l’on sache, de l’orient à l’occident, qu’il n’y a rien en dehors de moi. Je suis le Seigneur, il n’en est pas d’autre. »

Commentaires :
En 538 avant J-C., le roi de Perse Cyrus qui vient de battre les Babyloniens autorise les juifs exilés à retourner à Jérusalem. Le prophète décerne à Cyrus le titre de « messie », signifiant par là que son geste en faveur des juifs est inspiré par le Seigneur, Dieu d’Israël. Bien qu’il ne connaisse pas ce Dieu, il en est l’instrument. Car le Dieu d’Israël est l’Unique et personne n’échappe à son pouvoir. Dans la stratégie des rois de Perse, les déplacements de populations ne sont plus de mise ; ils préfèrent laisser chaque pays avec ses coutumes, sa religion et ses lois à condition qu’ils payent leurs impôts et ne s’occupent pas de politique étrangère.
François Brossier

2ème lecture : 1Th 1, 1-5b
Paul, Silvain et Timothée, à l’Église de Thessalonique qui est en Dieu le Père et dans le Seigneur Jésus Christ. À vous, la grâce et la paix. À tout moment, nous rendons grâce à Dieu au sujet de vous tous, en faisant mémoire de vous dans nos prières. Sans cesse, nous nous souvenons que votre foi est active, que votre charité se donne de la peine, que votre espérance tient bon en notre Seigneur Jésus Christ, en présence de Dieu notre Père. Nous le savons, frères bien-aimés de Dieu, vous avez été choisis par lui. En effet, notre annonce de l’Évangile n’a pas été, chez vous, simple parole, mais puissance, action de l’Esprit Saint, pleine certitude.

Commentaire :
Après avoir salué l’Église de Thessalonique, Paul adresse à Dieu une action de grâce pour la foi, l’espérance et la charité vécues dans cette Église. Le peuple d’Israël est appelé dans l’A-T le peuple élu ; Paul peut attribuer cette élection à l’Église de Thessalonique comme à toutes les Églises ; cette élection a sa source dans l’amour gratuit de Dieu manifesté en Jésus Christ.
François Brossier

Evangile : Mt 22,15-21
En ce temps-là, les pharisiens allèrent tenir conseil pour prendre Jésus au piège en le faisant parler. Ils lui voient leurs disciples, accompagnés des partisans d’Hérode : « Maître, lui disent-ils, nous le savons : tu es toujours vrai et tu enseignes le chemin de Dieu en vérité ; tu ne te laisses influencer par personne, car ce n’est pas selon l’apparence que tu considères les gens. Alors, donne-nous ton avis : Est-il permis, oui ou non, de payer l’impôt à César, l’empereur ? » Connaissant leur perversité, Jésus dit : « Hypocrites ! pourquoi voulez-vous me mettre à l’épreuve ? Montrez-moi la monnaie de l’impôt. » Ils lui présentèrent une pièce d’un denier. Il leur dit : « Cette effigie et cette inscription, de qui sont-elles ? » Ils répondirent : « De César. » Alors il leur dit : « Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. »

Commentaires :
Le piège est clair : si Jésus refuse l’impôt, il se met en rébellion avec le pouvoir romain ; s’il l’admet, il se compromet avec les païens. Jésus déplace le problème. Puisque la pièce romaine comporte une effigie de l’empereur avec la mention « Tibère César, fils du divin Auguste », les pharisiens qui l’ont dans leur poche se compromettent eux-mêmes ! Les fils d’Israël savent qu’ils ont été créés à l’image de Dieu et non à l’image de l’empereur : qu’ils rendent donc à César ce qui lui appartient mais qu’ils se souviennent qu’ils n’appartiennent qu’à Dieu.
Il ne s’agit pas d’instaurer une cloison étanche entre la politique et la religion. Aussi longtemps qu’un pouvoir politique ne prend pas la place de Dieu en se faisant adorer ou en instituant des lois incompatibles avec l’Évangile, le chrétien a toute sa place dans la prise en charge de la cité.

François Brossier