4e dimanche A - 29 janvier 2017 — Diocèse de Blois

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Diocèse de Blois

4e dimanche A - 29 janvier 2017

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1ère lecture : So 2,3 ; 3,12-13
Cherchez le Seigneur, vous tous, les humbles du pays, qui accomplissez sa loi. Cherchez la justice, cherchez l’humilité : peut-être serez-vous à l’abri au jour de la colère du Seigneur. Je laisserai chez toi un peuple pauvre et petit ; il prendra pour abri le nom du Seigneur. Ce reste d’Israël ne commettra plus d’injustice ; ils ne diront plus de mensonge ; dans leur bouche, plus de langage trompeur. Mais ils pourront paître et se reposer, nul ne viendra les effrayer.

Commentaire :
Le prophète Sophonie a prêché à l’époque du roi Josias (640-609). Sous son prédécesseur Manassé, le royaume de Juda a connu une des périodes les plus sombres de son histoire et les abus de ce règne ne sont pas encore extirpés : corruption des élites, syncrétisme religieux, attrait des modes étrangères, indifférence religieuse. Le prophète annonce le châtiment des orgueilleux et des riches. Il se fait le chantre des humbles et des pauvres ; eux seuls formeront le petit reste qui mettra sa confiance dans le Seigneur, son seul sauveur, sa joie, sa force.
Dans les Béatitudes, Jésus fera l’éloge de cette pauvreté et de cette humilité sans lesquelles l’homme imbu de lui-même ne laisse pas de place pour Dieu.

François Brossier

2ème lecture : 1 Co 1,26-31
Frères, vous qui avez été appelés par Dieu, regardez bien : parmi vous, il n’y a pas beaucoup de sages aux yeux des hommes, ni de gens puissants ou de haute naissance. Au contraire, ce qu’il y a de fou dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi, pour couvrir de confusion les sages ; ce qu’il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi, pour couvrir de confusion ce qui est fort ; ce qui est d’origine modeste, méprisé dans le monde, ce qui n’est pas, voilà ce que Dieu a choisi, pour réduire à rien ce qui est ; ainsi aucun être de chair ne pourra s’enorgueillir devant Dieu. C’est grâce à Dieu, en effet, que vous êtes dans le Christ Jésus, lui qui est devenu pour nous sagesse venant de Dieu, justice, sanctification, rédemption. Ainsi, comme il est écrit : Celui qui veut être fier, qu’il mette sa fierté dans le Seigneur.

Commentaire :
Trois versets auparavant, Paul a rappelé que sa prédication n’est pas là pour se faire mousser ni pour s’attirer les bonnes grâces de ceux qui l’écoutent : « Nous, nous prêchons un Messie crucifié, scandale pour les juifs, folie pour les païens. » En conséquence, personne ne doit s’enorgueillir de ce qu’il est humainement (Les membres de la communauté sont souvent de petites gens), mais de ce qu’il a reçu de Dieu dans le Christ Jésus.
François Brossier

Evangile : Mt 5,1-12a
En ce temps-là, voyant les foules, Jésus gravit la montagne. Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent de lui. Alors, ouvrant la bouche, il les enseignait. Il disait : « Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux. Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés. Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage. Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés. Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde. Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu. Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu. Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des Cieux est à eux. Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi. Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! »

Commentaire :
La lecture suivie de l’évangile de Matthieu nous conduit à relire les Béatitudes qui représentent le grand porche d’entrée au Discours sur la montagne.
Rappelons ici le commentaire écrit lors de la fête de la Toussaint pour ce même passage :
Ce « Sermon sur la montagne » s’adresse aux disciples de Jésus, c’est-à-dire à ceux qui déjà ont été séduits par la personne de Jésus et son annonce du Règne de Dieu. Seuls ceux qui ont mis leurs pas dans ceux du Christ peuvent entendre ses exigences. Jésus leur annonce que le chemin qu’il propose conduit au bonheur dès maintenant.
Le pauvre de cœur est celui qui se conduit comme tel face à Dieu et lui fait totalement confiance.
Le doux est celui qui, à l’exemple de Jésus, refuse de s’imposer par la force et se fait serviteur de ses frères.
Les disciples qui pleurent dans leurs épreuves misent sur le réconfort promis par Dieu tel qu’il s’exprimait déjà en Is 61,2 où l’oint du Seigneur est venu consoler les affligés.
Avoir faim et soif de justice, c’est aspirer à la victoire des droits de Dieu en eux-mêmes et dans le monde.
Le miséricordieux est celui qui sait pardonner comme Dieu lui pardonne.
Quant l’évangile parle de cœur pur, il ne vise pas la sexualité (du moins pas directement) mais bien la droiture, la franchise et l’absence de duplicité.
Le pacifique est celui qui travaille à réconcilier les hommes entre eux et favorise les relations humaines dénuées d’agressivité.
Les attitudes prônées par les premières béatitudes suscitent une vive opposition de la part des violents et des dominateurs. Jésus a montré par sa mort et sa résurrection que le mal n’aura pas le dernier mot.
Nous continuerons la lecture du Sermon sur la montagne pendant le mois de février jusqu’au Carême.
François Brossier