Tous les Saints A - 1er novembre 2017 — Diocèse de Blois

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Tous les Saints A - 1er novembre 2017

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1ère lecture : Ap 7, 2-14
Moi, Jean, j’ai vu un ange qui montait du côté où le soleil se lève, avec le sceau qui imprime la marque du Dieu vivant ; d’une voix forte, il cria aux quatre anges qui avaient reçu le pouvoir de faire du mal à la terre et à la mer : « Ne faites pas de mal à la terre, ni à la mer, ni aux arbres, avant que nous ayons marqué du sceau le front des serviteurs de notre Dieu. » Et j’entendis le nombre de ceux qui étaient marqués du sceau : ils étaient cent quarante-quatre mille, de toutes les tribus des fils d’Israël. Après cela, j’ai vu : et voici une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toutes nations, tribus, peuples et langues. Ils se tenaient debout devant le Trône et devant l’Agneau, vêtus de robes blanches, avec des palmes à la main. Et ils s’écriaient d’une voix forte : « Le salut appartient à notre Dieu qui siège sur le Trône et à l’Agneau ! » Tous les anges se tenaient debout autour du Trône, autour des Anciens et des quatre Vivants ; se jetant devant le Trône, face contre terre, ils se prosternèrent devant Dieu. Et ils disaient : « Amen ! Louange, gloire, sagesse et action de grâce, honneur, puissance et force à notre Dieu, pour les siècles des siècles ! Amen ! » L’un des Anciens prit alors la parole et me dit : « Ces gens vêtus de robes blanches, qui sont-ils, et d’où viennent-ils ? » Je lui répondis : « Mon seigneur, toi, tu le sais. » Il me dit : « Ceux-là viennent de la grande épreuve ; ils ont lavé leurs robes, ils les ont blanchies par le sang de l’Agneau. »

Commentaires :
L’Apocalypse de saint Jean donne aux chrétiens, sous forme de visions, la révélation de Jésus Christ et de ce que sa venue a changé pour l’humanité. Ce qui n’est pas perceptible par des yeux humains, le voyant le fait découvrir en transportant son lecteur au ciel.
Dans le passage qui nous est donné pour cette fête de la Toussaint, le voyant nous fait découvrir la foule immense de ceux qui sont sauvés par la passion de Jésus, l’Agneau de Dieu. Il y a d’abord les fils d’Israël : leur nombre indique vraiment la multitude grâce au jeu des chiffres : 144000 soit 12 (les 12 tribus d’Israël) x 12 x 1000 (chiffre de la multitude). Il y a ensuite une multitude que personne ne peut dénombrer tant ils sont nombreux. C’est dire que le salut n’est pas réservé à quelques-uns seulement.
Tous ces sauvés qui chantent devant le trône de Dieu porte des vêtements blancs ; c’est la couleur des vêtements de ceux qui appartiennent au monde de Dieu. Cela fait penser à la robe baptismale. L’origine de cette robe blanche n’est pas à prendre avec un esprit matérialiste : « car ils les ont blanchies par le sang de l’Agneau. »

François Brossier

2ème lecture : 1 Jn 3, 1-3
Bien-aimés, voyez quel grand amour nous a donné le Père pour que nous soyons appelés enfants de Dieu – et nous le sommes. Voici pourquoi le monde ne nous connaît pas : c’est qu’il n’a pas connu Dieu. Bien-aimés, dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons n’a pas encore été manifesté. Nous le savons : quand cela sera manifesté, nous lui serons semblables car nous le verrons tel qu’il est. Et quiconque met en lui une telle espérance se rend pur comme lui-même est pur.

Commentaires :
En Jésus Christ, nous sommes devenus par le baptême enfants de Dieu. Comme le monde n’a pas su reconnaître en Dieu le Père qui a manifesté son amour en Jésus Christ, il lui est impossible de reconnaître dans les chrétiens des enfants de Dieu. En ce jour de Toussaint, cette lettre révèle les deux étapes par lesquelles passent les croyants : ils deviennent enfants de Dieu dès le début de la vie chrétienne mais de façon masquée puis, à la fin, tout se dévoile dans la claire vision du Fils de Dieu.
François Brossier

Evangile : Mt 5, 1-12a
En ce temps-là, voyant les foules, Jésus gravit la montagne. Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent de lui. Alors, ouvrant la bouche, il les enseignait. Il disait : « Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux. Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés. Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage. Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés. Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde. Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu. Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu. Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des Cieux est à eux. Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi. Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! »

Commentaires :
Ce « Sermon sur la montagne » s’adresse aux disciples de Jésus, c’est-à-dire à ceux qui, déjà, ont été séduits par la personne de Jésus et son annonce du Règne de Dieu. Seuls ceux qui ont mis leurs pas dans ceux du Christ peuvent entendre ses exigences. Jésus leur annonce que le chemin qu’il propose conduit au bonheur dès maintenant.
Le pauvre de cœur est celui qui se conduit comme tel face à Dieu et lui fait totalement confiance.
Le doux est celui qui, à l’exemple de Jésus, refuse de s’imposer par la force et se fait serviteur de ses frères.
Les disciples qui pleurent dans leurs épreuves misent sur le réconfort promis par Dieu tel qu’il s’exprimait déjà en Is 61,2 où l’oint du Seigneur est venu consoler les affligés.
Avoir faim et soif de justice, c’est aspirer à la victoire des droits de Dieu en eux-mêmes et dans le monde.
Le miséricordieux est celui qui sait pardonner comme Dieu lui pardonne.
Quant l’évangile parle de cœur pur, il ne vise pas la sexualité (du moins pas directement) mais bien la droiture, la franchise et l’absence de duplicité.
Le pacifique est celui travaille à réconcilier les hommes entre eux et favorise les relations humaines dénuées d’agressivité.
Les attitudes prônées par les premières béatitudes suscitent une vive opposition de la part des violents et des dominateurs. Jésus a montré par sa mort et sa résurrection que le mal n’aura pas le dernier mot.

François Brossier