Boursay — Paroisse de Droué-Mondoubleau

Boursay

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église Saint Pierre - fête le 29 juin

                                                  

L’église primitive bâtie au 12e siècle a été profondément modifiée au 15e et 16e par l’ajout de deux grandes chapelles latérales, ce qui ramène le plan de l'église à la projection horizontale du Christ en Croix .
La nef et le chœur ont reçu un couvrement lambrissé donnant de l’ampleur à l’ensemble de l’édifice. A la même époque, de grandes baies à remplage flamboyant ont été percées.
Une poutre de gloire sépare la nef du chœur.
Le pignon de la façade ouest est orné de crochets à décor feuillagé, ainsi que le double pignon de la chapelle sud. Sur l’un des contreforts subsiste un cadran solaire gravé dans la pierre.
Une flèche de charpente plus récente (19e) surmonte la toiture.
Le chœur est orné par un grand retable baroque à colonnes et pilastres cannelés. Au centre une peinture représente le reniement et la contrition de Saint Pierre.
La partie la plus intéressante de cette église est sans doute l’ensemble de peintures murales du début 15e situées au revers de la façade. Malheureusement le percement de la porte principale a fait disparaître une partie de l’oeuvre. Ces peintures représentent d’un côté le paradis et de l’autre l’enfer. Ce dernier est symbolisé par un grand chaudron environné de flammes. Les condamnés y sont entassés, seules leurs têtes sont visibles.Emmanuel Krafft

Fresque, mode d’emploi …

Les fresques véritables (peinture a fresco) sont réalisées sur un enduit frais. Le mur est recouvert d’une première couche d’enduit (chaux mêlée de sable), puis d’une couche plus fine fortement dosée en chaux. L’enduit n’étant pas encore sec, l’artiste réalise son œuvre le jour même avec des peintures à l’eau (terres et pierres broyées). Il se produit alors une réaction chimique qui fixe les pigments et assure la solidité de la fresque. Les pigments sont constitués de terres naturelles (ocres, terres vertes) qui sont mélangées à des matières organiques telles que colle de peau, caséine…

A partir du 17e siècle ces peintures jugées démodées ont souvent été recouvertes de chaux. C’est dans le courant du 19e qu’un intérêt croissant pour les fresques suscite recherches et études. Ainsi les fresques de Boursay ont été découvertes en 1895.