19ème dimanche B - 8 août 2021 — Diocèse de Blois

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19ème dimanche B - 8 août 2021

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En raison de la convalescence du Père Damien Stampers,

nous reprenons les commentaires du Père François Brossier (+ 20 août 2018)

 

1ère lecture 1R 19, 4-8

En ces jours-là, le prophète Élie, fuyant l’hostilité de la reine Jézabel, marcha toute une journée dans le désert. Il vint s’asseoir à l’ombre d’un buisson, et demanda la mort en disant : « Maintenant, Seigneur, c’en est trop ! Reprends ma vie : je ne vaux pas mieux que mes pères. » Puis il s’étendit sous le buisson, et s’endormit. Mais voici qu’un ange le toucha et lui dit :  Lève-toi, et mange ! » Il regarda, et il y avait près de sa tête une galette cuite sur des pierres brûlantes et une cruche d’eau. Il mangea, il but, et se rendormit. Une seconde fois, l’ange du Seigneur le toucha et lui dit : « Lève-toi, et mange, car il est long, le chemin qui te reste. » Élie se leva, mangea et but. Puis, fortifié par cette nourriture, il marcha quarante jours et quarante nuits jusqu’à l’Horeb, la montagne de Dieu.

 

Commentaire :

Le prophète Élie est poursuivi par la haine de la reine Jézabel qui lui reproche d’avoir tué les prophètes du dieu Baal de Canaan sur le mont Carmel. Épuisé, le prophète ne songe plus qu’à mourir mais Dieu lui envoie de la nourriture. Réconforté il pourra poursuivre jusqu’à la montagne de Dieu. Là, il fera l’expérience de la présence de Dieu « dans une voix de fin silence. »

François Brossier

 

2ème lecture : Ep 4,30-5,2

Frères, n’attristez pas le Saint Esprit de Dieu, qui vous a marqués de son sceau en vue du jour de votre délivrance. Amertume, irritation, colère, éclats de voix ou insultes, tout cela doit être éliminé de votre vie, ainsi que toute espèce de méchanceté. Soyez entre vous pleins de générosité et de tendresse. pardonnez-vous les uns aux autres, comme Dieu vous a pardonné dans le Christ. Oui, cherchez à imiter Dieu, uisque vous êtes ses enfants bien-aimés. Vivez dans l’amour, comme le Christ nous a aimés et s’est livré lui-même pour nous, s’offrant en sacrifice à Dieu, comme un parfum d’agréable odeur.

 

Commentaire :

C’est une donnée traditionnelle dans le judaïsme contemporain du Nouveau Testament : l’Esprit de Dieu donné à l’homme est affecté par le comportement mauvais de celui qui l’a reçu. C’est pourquoi Paul invite à un comportement irréprochable basé sur l’imitation de Dieu et du Christ lui qui nous aimés jusqu’à s’offrir pour nous en sacrifice. On trouve ici un écho à la demande du Notre Père : Pardonnez-vous les uns aux autres, comme Dieu vous a pardonné dans le Christ.

François Brossier

 

Evangile : Jn 6,41-51

En ce temps-là, les Juifs récriminaient contre Jésus parce qu’il avait déclaré : « Moi, je suis le pain qui est descendu du ciel. » Ils disaient : « Celui-là n’est-il pas Jésus, fils de Joseph ? Nous connaissons bien son père et sa mère. Alors comment peut-il dire maintenant : Je suis descendu du ciel’ ? » Jésus reprit la parole :  Ne récriminez pas entre vous. Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. Il est écrit dans les prophètes : Ils seront tous instruits par Dieu lui-même. Quiconque a entendu le Père et reçu son enseignement vient à moi. Certes, personne n’a jamais vu le Père, sinon celui qui vient de Dieu : celui-là seul a vu le Père. Amen, amen, je vous le dis : il a la vie éternelle, celui qui croit. Moi, je suis le pain de la vie. Au désert, vos pères ont mangé la manne, et ils sont morts ; mais le pain qui descend du ciel est tel que celui qui en mange ne mourra pas. Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. »

 

Commentaire :

Ce passage termine la 1ère partie du discours de Jésus dans la synagogue de Capharnaüm où Jésus se présente comme le pain de vie. Les juifs murmurent contre Jésus comme les israélites murmuraient contre Moïse dans le récit de la manne (Ex 16,2) : Comment Jésus peut-il se présenter comme le pain qui descend du ciel – comme la nouvelle manne, alors qu’on sait très bien qui il est et d’où il est ? N’est-il pas le fils de Joseph ?

C’est donc bien toujours le problème de l’identité de Jésus qui est au cœur de ce discours et donc le problème de la foi en lui.

Jésus répond en affirmant sa véritable origine : c’est le Père qui l’a envoyé. Jésus est le vrai pain de vie, puisque, par sa résurrection, il donne la vie de Dieu, la vie éternelle. « Celui qui croit en moi a la vie éternelle. »

Jésus reprend ensuite la comparaison avec la manne. De même que les israélites n’ont pas su reconnaître dans la manne le pain du ciel, de même les auditeurs de Jésus ne savent pas reconnaître en Jésus le pain qui vient du ciel.

Ce qui n’était que figure (la manne) est maintenant réalité définitive (Jésus, pain de vie). Il est donc essentiel de se prononcer vis-à-vis de Jésus ; c’est une question de vie ou de mort « Ce pain-là qui descend du ciel, celui qui en mange ne mourra pas. »

La dernière phrase oriente vers la deuxième partie du discours.

François Brossier