23e dimanche B 9 septembre 2018 — Diocèse de Blois

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Diocèse de Blois

23e dimanche B 9 septembre 2018

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1ère lecture : Is 35, 4-7a

Dites aux gens qui s’affolent : « Soyez forts, ne craignez pas. Voici votre Dieu : c’est la vengeance qui vient, la revanche de Dieu. Il vient lui-même et va vous sauver. » Alors se dessilleront les yeux des aveugles, et s’ouvriront les oreilles des sourds. Alors le boiteux bondira comme un cerf, et la bouche du muet criera de joie ; car l’eau jaillira dans le désert, des torrents dans le pays aride. La terre brûlante se changera en lac, la région de la soif, en eaux jaillissantes.

Commentaire :

Ce chapitre 35 d’Isaïe à forts accents apocalyptiques chante la fin de l’Exil à Babylone. Le désert de Syrie que vont traverser les Israélites sur le chemin du retour va symboliquement se couvrir de fleurs (verset 1-2) et se transformer en oasis. C’est Dieu lui-même qui va venir sauver son peuple. Tous les infirmes seront guéris et l’eau jaillira dans le désert pour transformer celui-ci en jardin paradisiaque. Jésus, par ses guérisons, accomplit pleinement ces promesses : « Alors s’ouvriront les yeux des aveugles et les oreilles des sourds. Alors le boiteux bondira comme un cerf, et la bouche du muet criera de joie. »
François Brossier

2ème lecture : Jc 2,1-5

Mes frères, dans votre foi en Jésus Christ, notre Seigneur de gloire, n’ayez aucune partialité envers les personnes. Imaginons que, dans votre assemblée, arrivent en même temps un homme au vêtement rutilant, portant une bague en or, et un pauvre au vêtement sale. Vous tournez vos regards vers celui qui porte le vêtement rutilant et vous lui dites : « Assieds-toi ici, en bonne place » ; et vous dites au pauvre : « Toi, reste là debout », ou bien : « Assieds-toi au bas de mon marchepied. » Cela, n’est-ce pas faire des différences entre vous, et juger selon de faux critères ? Écoutez donc, mes frères bien-aimés ! Dieu, lui, n’a-t-il pas choisi ceux qui sont pauvres aux yeux du monde pour en faire des riches dans la foi, et des héritiers du Royaume promis par lui à ceux qui l’auront aimé ?

Commentaire :

Aux yeux des croyants, les discriminations de personnes sont incompatibles avec la foi en Jésus Christ. Celui-ci a fait de tous ceux qui croient en lui des enfants de Dieu. Rien ne peut dépasser cette qualification. Chaque génération doit s’interroger sur la manière dont elle accueille des inconnus pour une assemblée dominicale ou encore si elle se soucie d’intégrer une personne isolée lors des échanges à la sortie de l’église.

François Brossier

Evangile : Mc 7,31-37

En ce temps-là, Jésus quitta le territoire de Tyr ; passant par Sidon, il prit la direction de la mer de Galilée et alla en plein territoire de la Décapole. Des gens lui amènent un sourd qui avait aussi de la difficulté à parler, et supplient Jésus de poser la main sur lui. Jésus l’emmena à l’écart, loin de la foule, lui mit les doigts dans les oreilles, et, avec sa salive, lui toucha la langue. Puis, les yeux levés au ciel, il soupira et lui dit : « Effata ! », c’est-à-dire : « Ouvre-toi ! » Ses oreilles s’ouvrirent ; sa langue se délia, et il parlait correctement. Alors Jésus leur ordonna de n’en rien dire à personne ; mais plus il leur donnait cet ordre, plus ceux-ci le proclamaient. Extrêmement frappés, ils disaient : « Il a bien fait toutes choses : il fait entendre les sourds et parler les muets. »

Commentaire :

La guérison de ce sourd-muet apparaît comme très banale. En fait, elle est située dans un contexte où Jésus est confronté à l’inintelligence des disciples alors même qu’il multiplie les contacts libérateurs avec les païens dans le territoire de Tyr et Sidon et dans la Décapole. Ce récit se prête donc à une lecture symbolique, d’autant plus que le malade est anonyme et entraîné loin de la foule par Jésus. En évoquant Is 32,3-6, la guérison du sourd qui parle difficilement (comme celle de l’aveugle guéri de Mc 8,22-26) illustre la guérison dont les disciples ont besoin pour comprendre les gestes et les paroles de Jésus.

François Brossier