24e dimanche B - 16 septembre 2018 — Diocèse de Blois

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24e dimanche B - 16 septembre 2018

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Livre d'Isaïe (Is 50, 5-9a)

Le Seigneur mon Dieu m’a ouvert l’oreille, et moi, je ne me suis pas révolté, je ne me suis pas dérobé. J’ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe. Je n’ai pas caché ma face devant les outrages et les crachats. Le Seigneur mon Dieu vient à mon secours ; c’est pourquoi je ne suis pas atteint par les outrages, c’est pourquoi j’ai rendu ma face dure comme pierre : je sais que je ne serai pas confondu. Il est proche, Celui qui me justifie. Quelqu’un veut-il plaider contre moi ? Comparaissons ensemble ! Quelqu’un veut-il m’attaquer en justice ? Qu’il s’avance vers moi ! Voilà le Seigneur mon Dieu, il prend ma défense ; qui donc me condamnera ?

Commentaire :

Ce passage du livre d’Isaïe fait partie des quatre textes que l’on désigne habituellement sous le titre de « Poèmes du Serviteur. » Ils ont tous en commun d’être le témoignage d’un homme qui se présente comme le « Serviteur. » Cependant, certains poèmes semblent désigner par là un personnage collectif, le petit reste des justes exilés à Babylone, alors que d’autres désignent plutôt un prophète qui a eu à souffrir de son ministère. Dans le texte lu aujourd’hui, le Serviteur dit sa confiance en Dieu au cœur des épreuves. Les chrétiens verront dans ce Serviteur persécuté la préfiguration de Jésus outragé et crucifié.

François Brossier

2ème lecture : Jc 2,14-18

Mes frères, si quelqu’un prétend avoir la foi, sans la mettre en œuvre, à quoi cela sert-il ? Sa foi peut-elle le sauver ? Supposons qu’un frère ou une sœur n’ait pas de quoi s’habiller, ni de quoi manger tous les jours ; si l’un de vous leur dit : « Allez en paix ! Mettez-vous au chaud, et mangez à votre faim ! » sans leur donner le nécessaire pour vivre, à quoi cela sert-il ? Ainsi donc, la foi, si elle n’est pas mise en œuvre, est bel et bien morte. En revanche, on va dire : « Toi, tu as la foi ; moi, j’ai les œuvres. Montre-moi donc ta foi sans les œuvres ; moi, c’est par mes œuvres que je te montrerai la foi. »

Commentaire :

Ce ne sont pas les œuvres qui sauvent, c’est Jésus Christ qui sauve les croyants. Mais, dit Jacques, ta foi qui sauve n’a d’authenticité que si elle se débouche sur du concret, en particulier l’amour du prochain.

François Brossier

Evangile : Mc 8,27-35

En ce temps-là, Jésus s’en alla, ainsi que ses disciples, vers les villages situés aux environs de Césarée-de-Philippe. Chemin faisant, il interrogeait ses disciples : « Au dire des gens, qui suis-je ? » Ils lui répondirent : « Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres, un des prophètes. » Et lui les interrogeait : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Pierre, prenant la parole, lui dit : « Tu es le Christ. » Alors, il leur défendit vivement de parler de lui à personne. Il commença à leur enseigner qu’il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, trois jours après, il ressuscite. Jésus disait cette parole ouvertement. Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches. Mais Jésus se retourna et, voyant ses disciples, il interpella vivement Pierre : « Passe derrière moi, Satan ! Tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. » Appelant la foule avec ses disciples, il leur dit :  Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Évangile la sauvera. »

Commentaire :

Nous sommes là au cœur de l’évangile de Marc. Beaucoup d’opinions ont été émises concernant l’identité de Jésus. Elles sont rappelées ici par les disciples. Pierre, au nom de ses compagnons, proclame : « Tu es le Christ ! » Mais Pierre est comme l’aveugle de Bethsaïde (Mc 8,22-26) : celui-ci, dans un premier temps, disait voir des hommes mais il les voyait comme des arbres qui marchent. Il disait vrai mais ne voyait pas encore vraiment. Pierre dit vrai lorsqu’il qualifie Jésus de Christ, mais la vision qu’il a du Christ n’est pas celle de Jésus. C’est pourquoi il ne supporte pas l’annonce de la Passion. Jésus le reprend vertement. En effet, Jésus ne révèlera pleinement son identité qu’au travers du don total qu’il fera de sa vie. Celui qui veut être disciple de Jésus ne peut pas faire l’économie de la Croix.

François Brossier