Journée mondiale du migrant et du réfugié- — Diocèse de Blois

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Journée mondiale du migrant et du réfugié-

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Chronique de Mgr Batut du 12 janvier 2018.

Accueillir, Protéger, Promouvoir, Intégrer

Ce dimanche 14 janvier est la 104e journée mondiale du migrant et du réfugié, instituée par le pape Benoît XV en 1914. C’est dire que la question des migrations n’est pas nouvelle, même si elle revêt aujourd’hui des composantes nouvelles et particulièrement dramatiques.

En 1969, le pape Paul VI assignait à cette journée un objectif précis : que les membres du peuple de Dieu connaissent mieux leurs devoirs et prennent leurs responsabilités à l’égard des personnes en migration.

Cette année, le Pape François décline ces responsabilités en quatre verbes : accueillir, protéger, promouvoir et intégrer.

Accueillir tout d’abord. Depuis la visite du Pape François à Lampedusa en 2013, le message est clair : avec tous les hommes et femmes de bonne volonté, l’Église, dans son amour maternel, se doit de promouvoir une attitude d’accueil et non de méfiance ou de rejet à l’égard des personnes contraintes de quitter leur pays, et cela au nom même de la foi au Christ qui s’est identifié expressément à l’étranger (« j’étais un étranger et vous m’avez accueilli », Mt 25, 35). Ce devoir d’accueil ne signifie pas que les autres impératifs, en particulier celui de la sécurité nationale, vont cesser d’exister, mais il découle de la centralité de la personne humaine qui est un bien supérieur à tous les autres.

Protéger et promouvoir ensuite. C’est un appel à aider concrètement les personnes
concernées à faire valoir les droits que leur garantissent les accords internationaux : liberté de déplacement, statut citoyen, valorisation et utilisation de leurs compétences. Il est navrant, à cet égard, de voir tant de personnes disposant d’une excellente formation professionnelle dans l’impossibilité de travailler à cause de législations absurdes.

Intégrer enfin. Ce dernier verbe n’est pas le plus facile à mettre en œuvre, mais il nous oblige à penser jusqu’au bout la logique de l’accueil. À travers la manière dont le Pape François en parle, on sent qu’il vient lui-même d’un pays qui s’est constitué à partir d’apports très divers.
Tel n’est pas le cas de nos pays, dont l’histoire et l’identité sont très anciennes, et préexistent aux apports plus récents de populations dotées de patrimoines culturels et religieux très différents. D’où la nécessité d’un débat de fond sur la question : il faut souhaiter que nous puissions l’avoir au plus tôt en France pour aboutir à un minimum de consensus sur la société que nous voulons bâtir, en n’abandonnant ni notre héritage ni la culture de la rencontre qui en a toujours fait partie.

 

 

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