20e dimanche B - 19 août 2018 — Diocèse de Blois

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20e dimanche B - 19 août 2018

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1ère lecture : Pr 9, 1-6

La Sagesse a bâti sa maison, elle a taillé sept colonnes. Elle a tué ses bêtes, et préparé son vin, puis a dressé la table. Elle a envoyé ses servantes, elle appelle sur les hauteurs de la cité : « Vous, étourdis, passez par ici ! » À qui manque de bon sens, elle dit : « Venez, mangez de mon pain, buvez le vin que j’ai préparé. Quittez l’étourderie et vous vivrez, prenez le chemin de l’intelligence. »

Commentaire :

La sagesse de Dieu est personnifiée. Sa maison possède des colonnes comme en ont les palais royaux. Le chiffre 7 indique une perfection. La sagesse invite les hommes à un festin qui les fait entrer en communion avec elle.

Une lecture chrétienne voit en Jésus la sagesse incarnée de Dieu ; il invite les hommes à une pleine communion avec lui en partageant son corps et son sang dans l’Eucharistie.

François Brossier

2ème lecture : Ep 5,15-20

Frères, prenez bien garde à votre conduite : ne vivez pas comme des fous, mais comme des sages. Tirez parti du temps présent, car nous traversons des jours mauvais. Ne soyez donc pas insensés, mais comprenez bien quelle est la volonté du Seigneur. Ne vous enivrez pas de vin, car il porte à l’inconduite ; soyez plutôt remplis de l’Esprit Saint. Dites entre vous des psaumes, des hymnes et des chants inspirés, chantez le Seigneur et célébrez-le de tout votre cœur. À tout moment et pour toutes choses, au nom de notre Seigneur Jésus Christ, rendez grâce à Dieu le Père.

Commentaire :

Paul continue son exhortation à mener une vie digne de l’Esprit saint reçu au baptême. Elle se veut réaliste en soulignant les jours mauvais qu’il faut traverser. Chaque génération de chrétiens connaîtra les épreuves du temps présent. Il ne s’agit pas de s’en lamenter mais de les affronter par une vie sage et sobre, enrichie par la vie liturgique qui rapproche de Dieu et de sa volonté.

François Brossier

 

Evangile : Jn 6, 51-58

En ce temps-là, Jésus disait à la foule : « Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. » Les Juifs se querellaient entre eux : « Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger ? » Jésus leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous. Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui. De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi. Tel est le pain qui est descendu du ciel : il n’est pas comme celui que les pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. »

Commentaire :

Jésus annonce : « Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie. » Rappelons que le mot « chair » ne désigne pas la substance de l’organisme humain, mais Jésus lui-même dans sa condition mortelle. Jésus donne sa vie pour le monde. Comme souvent dans l’évangile de Jean, ses interlocuteurs sont en plein malentendu (comme la Samaritaine avec l’eau vive en Jn 4,10-11) : ils ne saisissent pas le côté métaphorique de la parole de Jésus « Comment cet homme là peut-il nous donner sa chair à manger ? » Manger la chair, c’est adhérer à la personne du Fils sauveur du monde par sa mort sur la Croix. Autrement dit, l’évangile de Jean annonce que c’est bien l’offrande très concrète que le Fils incarné a faite de sa vie qui seule peut sauver l’homme. Seule la foi permet d’accéder à cette certitude. L’Eucharistie est le lieu où se vit pleinement l’actualisation pour chacun de la mort rédemptrice de Jésus.

François Brossier