2ème dimanche de l'Avent B - 10 décembre 2017 — Diocèse de Blois

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2ème dimanche de l'Avent B - 10 décembre 2017

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1ère lecture : Is 40, 1-5.9-11

Consolez, consolez mon peuple, – dit votre Dieu –  parlez au cœur de Jérusalem. Proclamez que son service est accompli, que son crime est expié,  qu’elle a reçu de la main du Seigneur le double pour toutes ses fautes. Une voix proclame : « Dans le désert, préparez le chemin du Seigneur ;  tracez droit, dans les terres arides, une route pour notre Dieu. Que tout ravin soit comblé, toute montagne et toute colline abaissées ! que les escarpements se changent en plaine, et les sommets, en large vallée ! Alors se révélera la gloire du Seigneur, et tout être de chair verra que la bouche du Seigneur a parlé. »

Monte sur une haute montagne,  toi qui portes la bonne nouvelle à Sion. Élève la voix avec force, toi qui portes la bonne nouvelle à Jérusalem. Élève la voix, ne crains pas. Dis aux villes de Juda : « Voici votre Dieu ! » Voici le Seigneur Dieu ! Il vient avec puissance ; son bras lui soumet tout. Voici le fruit de son travail avec lui, et devant lui, son ouvrage. Comme un berger, il fait paître son troupeau : son bras rassemble les agneaux, il les porte sur son cœur, il mène les brebis qui allaitent.

 

Commentaire :

En 538 avant l’ère chrétienne, le roi de Perse Cyrus qui vient de battre les Babyloniens autorise les exilés à rentrer chez eux. Le prophète exprime toute la joie des exilés : Dieu ne les a pas oubliés ; ils ont expié leurs fautes. L’appel retentit : « Préparez à travers le désert le chemin du Seigneur. Tracez droit, dans les terres arides, une route pour notre Dieu. Que tout ravin soit comblé, toute montagne et toute colline abaissées ! que les escarpements se changent en plaine, et les sommets, en large vallée !  L’image est très parlante car, à l’opposé du désert de Juda, le désert de Syrie sur la route du retour est complètement plat.

Mais le prophète ne s’y trompe pas. Les exilés ne doivent pas leur libération à eux-mêmes : c’est Dieu qui est le grand vainqueur. L’annonce aux villes de Juda présente Dieu lui-même comme un chef de guerre rentrant victorieux de ses campagnes. Mais est aussi le bon berger qui prend soin de ses brebis et porte dans ses bras les petits agneaux.

François Brossier

 

2ème lecture : 2P 3, 8-14

Bien-aimés, il est une chose qui ne doit pas vous échapper : pour le Seigneur,  un seul jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un seul jour. Le Seigneur ne tarde pas à tenir sa promesse, alors que certains prétendent qu’il a du retard. Au contraire, il prend patience envers vous, car il ne veut pas en laisser quelques-uns se perdre, mais il veut que tous parviennent à la conversion. Cependant le jour du Seigneur viendra, comme un voleur. Alors les cieux disparaîtront avec fracas, les éléments embrasés seront dissous, la terre, avec tout ce qu’on a fait ici-bas, ne pourra y échapper. Ainsi, puisque tout cela est en voie de dissolution, vous voyez quels hommes vous devez être, en vivant dans la sainteté et la piété, vous qui attendez, vous qui hâtez l’avènement du jour de Dieu, ce jour où les cieux enflammés seront dissous, où les éléments embrasés seront en fusion. Car ce que nous attendons, selon la promesse du Seigneur, c’est un ciel nouveau et une terre nouvelle où résidera la justice. C’est pourquoi, bien-aimés, en attendant cela, faites tout pour qu’on vous trouve sans tache ni défaut, dans la paix.

 

Commentaire :

La deuxième lettre de Pierre est un écrit du début du IIe siècle. Le retard de la Parousie est devenu un problème pour beaucoup de croyants. L’auteur s’efforce de répondre aux chrétiens inquiets. D’une part, la notion du temps n’existe que pour l’homme : pour le Seigneur, un seul jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un seul jour. D’autre part, son soi-disant retard n’est qu’un effet de sa patience : il laisse à chacun le temps de se convertir. Mais il vaut mieux ne pas attendre pour se convertir car le Jour du Seigneur viendra comme un voleur.

François Brossier

 

Evangile : Mc 1/1-8

Commencement de l’Évangile de Jésus, Christ, Fils de Dieu. Il est écrit dans Isaïe, le prophète : Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour ouvrir ton chemin. Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers. Alors Jean, celui qui baptisait, parut dans le désert. Il proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés. Toute la Judée, tous les habitants de Jérusalem
se rendaient auprès de lui, et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain, en reconnaissant publiquement leurs péchés. Jean était vêtu de poil de chameau, avec une ceinture de cuir autour des reins ; il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. Il proclamait : « Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi ; je ne suis pas digne de m’abaisser pour défaire la courroie de ses sandales. Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint. »

 

Commentaire :

L’évangéliste Marc que nous lisons pendant toute cette année liturgique annonce d’emblée clairement ce qu’il va développer dans son livre : Commencement de la Bonne Nouvelle de Jésus, Christ, Fils de Dieu.
Non pas une philosophie ou un programme, pas d’abord un enseignement ou des consignes de vie, mais une Bonne Nouvelle.
Dans l’histoire d’Israël, une bonne nouvelle était restée gravée dans les mémoires, celle de la fin de l’Exil à Babylone. La première lecture d’Isaïe l’évoquait : Monte sur une haute montagne, toi qui portes la bonne nouvelle à Sion. Élève la voix avec force, toi qui portes la bonne nouvelle à Jérusalem. Élève la voix, ne crains pas. Dis aux villes de Juda : « Voici votre Dieu ! » Voici le Seigneur Dieu !
Après l’Exil, beaucoup attendaient une autre bonne nouvelle : celle qui annoncerait la venue du Messie aux derniers temps lorsque Dieu restaurerait définitivement son Royaume.
L’évangéliste Marc nous annonce d’emblée la foi des chrétiens : voici enfin la Bonne Nouvelle. Et celle-ci n’est pas seulement un message, c’est un événement, pas seulement une parole, c’est quelqu’un : Jésus, Christ, le Fils de Dieu.
L’évangéliste peut alors annoncer au monde, en reprenant les paroles d’Isaïe qui concernaient la fin de l’Exil et en désignant Jean-Baptiste : Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour ouvrir ton chemin. Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers.
Aujourd’hui, en ce deuxième dimanche de l’Avent, les chrétiens sont conviés à devenir en ce monde des « Jean Baptiste ». Être Jean Baptiste, c’est être porteurs d’une Bonne Nouvelle inouïe : Jésus Christ lui-même.

François Brossier