3ème dimanche Avent B - 17 décembre 2017 — Diocèse de Blois

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3ème dimanche Avent B - 17 décembre 2017

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1ère lecture : Is 61, 1-2a.10-11

L’esprit du Seigneur Dieu est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé annoncer la bonne nouvelle aux humbles, guérir ceux qui ont le cœur brisé, proclamer aux captifs leur délivrance, aux prisonniers leur libération, proclamer une année de bienfaits accordée par le Seigneur. Je tressaille de joie dans le Seigneur, mon âme exulte en mon Dieu. Car il m’a vêtue des vêtements du salut, il m’a couverte du manteau de la justice, comme le jeune marié orné du diadème, la jeune mariée que parent ses joyaux. Comme la terre fait éclore son germe, et le jardin, germer ses semences, le Seigneur Dieu fera germer la justice et la louange devant toutes les nations.

 

Commentaire :

Au début de notre texte, c’est le prophète lui-même qui présente la mission que lui a confiée le Seigneur en lui envoyant son esprit. Dans les temps troublés du retour de l’Exil, alors que le peuple est démoralisé devant la tâche qui l’attend (Reconstruire les remparts de Jérusalem et surtout le Temple), le prophète annonce une bonne nouvelle : Dieu vient au devant des pauvres, il vient guérir les cœurs brisés et rendre la liberté aux captifs ; surtout, il accorde une année de bienfaits. Cette expression désigne l’année jubilaire dont parle le livre du Lévitique (Lv 25) au cours de laquelle les dettes étaient effacées et les esclaves libérés. Pour ceux qui reviennent d’Exil, cette année de bienfaits correspond à la remise des péchés qui avaient entraînés la déportation à Babylone.

Dans la deuxième partie, c’est Jérusalem qui exprime sa joie devant cette annonce : elle va retrouver sa splendeur. Ses liens avec Dieu seront à nouveau si forts qu’elle se voit comme la fiancée comblée de bijoux par son époux.

Cette page du prophète trouvera son accomplissement avec la venue de Jésus comme le montre bien la scène où Jésus, dans la synagogue de Nazareth, lit et commente ce texte prophétique (Lc 4,16-21).

François Brossier

 

2ème lecture : 1Th 5, 16-24

Frères, soyez toujours dans la joie, priez sans relâche, rendez grâce en toute circonstance : c’est la volonté de Dieu à votre égard dans le Christ Jésus. N’éteignez pas l’Esprit, ne méprisez pas les prophéties, mais discernez la valeur de toute chose : ce qui est bien, gardez-le ; éloignez-vous de toute espèce de mal. Que le Dieu de la paix lui-même vous sanctifie tout entiers ; que votre esprit, votre âme et votre corps, soient tout entiers gardés sans reproche pour la venue de notre Seigneur Jésus Christ. Il est fidèle, Celui qui vous appelle : tout cela, il le fera.

 

Commentaire :

La fin du chapitre 4 et le début du chapitre 5 ont concerné la résurrection des morts et l’attente du Jour du Seigneur. Dans l’exhortation finale de la lettre, Paul donne un message plein d’optimisme. Son message est un message de joie et d’espérance invitant à l’inventivité sous l’influence de l’Esprit. L’appel à la sainteté est en vue de la venue du Christ. Celle-ci est sûre car Dieu est fidèle. Ce qu’il a promis par Jésus Christ, il l’accomplira.

François Brossier

 

Evangile : Jn 1/6-28

Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean. Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui. Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière. Voici le témoignage de Jean, quand les Juifs lui envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites pour lui demander : « Qui es-tu ? » Il ne refusa pas de répondre, il déclara ouvertement : « Je ne suis pas le Christ. » Ils lui demandèrent : « Alors qu’en est-il ? Es-tu le prophète Élie ? » Il répondit : « Je ne le suis pas. – Es-tu le Prophète annoncé ? » Il répondit : « Non. » Alors ils lui dirent : « Qui es-tu ? Il faut que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dis-tu sur toi-même ? » Il répondit : « Je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Redressez le chemin du Seigneur, comme a dit le prophète Isaïe. » Or, ils avaient été envoyés de la part des pharisiens. Ils lui posèrent encore cette question : « Pourquoi donc baptises-tu, si tu n’es ni le Christ, ni Élie, ni le Prophète ? » Jean leur répondit : « Moi, je baptise dans l’eau. Mais au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas ; c’est lui qui vient derrière moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de sa sandale. » Cela s’est passé à Béthanie, de l’autre côté du Jourdain, à l’endroit où Jean baptisait.

 

Commentaire :

La figure de Jean Baptiste domine le temps de l’Avent. Nous le retrouvons dans une page de l’évangile de Jean qui commence par dire ce qu’il n’est pas : ni le Messie, ni le prophète Élie, ni le nouveau Moïse. Il est tout simplement témoin de la lumière, une voix qui appelle à préparer le chemin du Seigneur et surtout un révélateur : « Au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas. »

Ce rôle de révélateur reste la mission de tout chrétien dans un monde où le Christ est très méconnu ou si mal connu, où la fête de Noël a perdu dans bien des cas toute référence religieuse, où les illustrations chrétiennes du calendrier de l’Avent ont été remplacées par le chocolat ! Plus que jamais, il est important de redire : « Au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas ou que vous connaissez mal. Il est source de joie et d’espérance. Il est la lumière qui brille dans les ténèbres. Il est le chemin, la vérité et la vie. »

François Brossier