Messe de la Nuit - 24 décembre 2017 — Diocèse de Blois

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Messe de la Nuit - 24 décembre 2017

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1ère lecture : Is 9/1-6

Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ; et sur les habitants du pays de l’ombre, une lumière a resplendi. Tu as prodigué la joie, tu as fait grandir l’allégresse : ils se réjouissent devant toi, comme on se réjouit de la moisson, comme on exulte au partage du butin. Car le joug qui pesait sur lui, la barre qui meurtrissait son épaule, le bâton du tyran, tu les as brisés comme au jour de Madiane. Et les bottes qui frappaient le sol, et les manteaux couverts de sang, les voilà tous brûlés : le feu les a dévorés. Oui, un enfant nous est né, un fils nous a été donné ! Sur son épaule est le signe du pouvoir ; son nom est proclamé : « Conseiller-merveilleux, Dieu-Fort, Père-à-jamais, Prince-de-la-Paix. » Et le pouvoir s’étendra, et la paix sera sans fin pour le trône de David et pour son règne qu’il établira, qu’il affermira sur le droit et la justice dès maintenant et pour toujours. Il fera cela, l’amour jaloux du Seigneur de l’univers !

 

Commentaire :

La fin du chapitre précédent d’Isaïe a évoqué le territoire au nord d’Israël qui est passé sous le joug des assyriens en 732. Cette région est symboliquement plongée dans les ténèbres. Mais l’avènement d’un nouveau roi à Jérusalem, sans doute Ézéchias, est pour Israël un motif d’espérance. Les noms donnés à ce nouveau roi sont autant de signes de ce qu’il est appelé à être pour son peuple.
La suite de l’histoire d’Israël a montré qu’aucun de ses rois descendants de David n’a vraiment rempli ce programme de « Conseiller-merveilleux, Dieu-Fort, Père-à-jamais, Prince-de-la-Paix. » D’où l’attente du vrai fils de David que seul Dieu peut envoyer. Pour les chrétiens, seul Jésus a pleinement accompli cette page d’Isaïe.

François Brossier

 

2ème lecture : Tite 2,11-14

Bien-aimé, la grâce de Dieu s’est manifestée pour le salut de tous les hommes. Elle nous apprend à renoncer à l’impiété et aux convoitises de ce monde, et à vivre dans le temps présent de manière raisonnable, avec justice et piété, attendant que se réalise la bienheureuse espérance : la manifestation de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur, Jésus Christ. Car il s’est donné pour nous afin de nous racheter de toutes nos fautes, et de nous purifier pour faire de nous son peuple, un peuple ardent à faire le bien.

 

Commentaire :

Cet extrait de la lettre à Tite nous place bien dans le temps du « déjà là » et du « pas encore. » Le « déjà là » nous a été donné lors de la venue du Seigneur Jésus : La grâce de Dieu s’est manifestée pour le salut de tous les hommes. Elle nous donne l’assurance que celui qui est venu viendra tout achever pour notre bonheur au jour de la manifestation de la gloire de de notre grand Dieu et Sauveur, Jésus Christ.
Nous avons là tout le sens de la fête de Noël : nous fêtons la naissance de Jésus et nous ravivons notre attente de la venue définitive du Sauveur en vivant dans le temps présent de manière raisonnable, avec justice et piété.

François Brossier

 

Évangile : Lc 2/1-14

En ces jours-là, parut un édit de l’empereur Auguste, ordonnant de recenser toute la terre – ce premier recensement eut lieu lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie. Et tous allaient se faire recenser, chacun dans sa ville d’origine. Joseph, lui aussi, monta de Galilée, depuis la ville de Nazareth, vers la Judée, jusqu’à la ville de David appelée Bethléem. Il était en effet de la maison et de la lignée de David. Il venait se faire recenser avec Marie, qui lui avait été accordée en mariage et qui était enceinte. Or, pendant qu’ils étaient là, le temps où elle devait enfanter fut accompli. Et elle mit au monde son fils premier-né ; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune. Dans la même région, il y avait des bergers qui vivaient dehors et passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux. L’ange du Seigneur se présenta devant eux, et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière. Ils furent saisis d’une grande crainte. Alors l’ange leur dit : « Ne craignez pas, car voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple : Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur. Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. » Et soudain, il y eut avec l’ange une troupe céleste innombrable, qui louait Dieu en disant : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux,  et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime. »

 

Commentaire :

Dans cette page célèbre, l’évangéliste s’attache à montrer le sens et l’importance de cette naissance apparemment modeste et cachée.
L’enfant qui va naître est le descendant de David, le messie tant attendu. Il va naître dans le pays d’origine de David.

Bien que Christ, sa naissance a lieu dans une étable et son berceau est une mangeoire. C’est en se faisant humble et serviteur de tous que Jésus révèlera son vrai visage de Christ.
Ce sont les humbles bergers qui sont prévenus les premiers, anticipant l’annonce de la Bonne nouvelle aux pauvres.
La présence de l’ange du Seigneur souligne bien que seule une révélation divine permet de voir dans cet enfant couché dans une mangeoire celui qui assure la communication entre le ciel et la terre.
Avec cet enfant, il n’y a plus de barrières entre le ciel et la terre si bien que les chœurs célestes qui chantent la gloire de Dieu se font entendre jusque sur la terre.

François Brossier