2ème dimanche de Pâques ou de la Miséricorde - 8 avril 2018 — Diocèse de Blois

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2ème dimanche de Pâques ou de la Miséricorde - 8 avril 2018

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1ère lecture : Livre des Actes des Apôtres (Ac 4, 32-35)

La multitude de ceux qui étaient devenus croyants avait un seul cœur et une seule âme ; et personne ne disait que ses biens lui appartenaient en propre, mais ils avaient tout en commun. C’est avec une grande puissance que les Apôtres rendaient témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus, et une grâce abondante reposait sur eux tous. Aucun d’entre eux n’était dans l’indigence, car tous ceux qui étaient propriétaires de domaines ou de maisons les vendaient, et ils apportaient le montant de la vente pour le déposer aux pieds des Apôtres ; puis on le distribuait en fonction des besoins de chacun.

Commentaire :

Ce passage du livre des Actes fait partie des trois sommaires qui décrivent de manière idéale la vie de la première communauté chrétienne de Jérusalem. À la même époque, les écrits de Qumrân qui décrivent la vie de la communauté essénienne font état d’un même souci du partage des biens. Il s’agit là d’un idéal vécu aujourd’hui dans les communautés monastiques. Il faut cependant constater que cet idéal n’avait rien d’absolu. En effet, dans le récit qui suit (Ac 5), on apprend de la bouche de Pierre que chacun disposait de son bien et que le partage n’avait rien d’obligatoire. On sait aussi (Ac 12,12) que la communauté se réunissait dans la maison de la mère de Marc, ce qui laisse entendre qu’elle n’avait pas vendu sa maison. Ce qui est à retenir, c’est que la solidarité entre chrétiens est une des caractéristiques de la vie communautaire.

François Brossier

 

2ème lecture : Celui qui croit est né de Dieu (1 Jn 5, 1-6)

Bien-aimés, celui qui croit que Jésus est le Christ, celui-là est né de Dieu ; celui qui aime le Père qui a engendré aime aussi le Fils qui est né de lui. Voici comment nous reconnaissons que nous aimons les enfants de Dieu : lorsque nous aimons Dieu et que nous accomplissons ses commandements. Car tel est l’amour de Dieu : garder ses commandements ; et ses commandements ne sont pas un fardeau, puisque tout être qui est né de Dieu est vainqueur du monde. Or la victoire remportée sur le monde, c’est notre foi. Qui donc est vainqueur du monde ? N’est-ce pas celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ? C’est lui, Jésus Christ, qui est venu par l’eau et par le sang : non pas seulement avec l’eau, mais avec l’eau et avec le sang. Et celui qui rend témoignage, c’est l’Esprit, car l’Esprit est la vérité.

 

Commentaire :

Cette page est très dense. Elle met en relief comment la foi en Christ est d’origine divine. L’amour du frère chrétien et l’amour de Dieu sont liés. Cela ne veut pas dire qu’il faut n’aimer que le frère né de Dieu. La lettre est écrite dans un contexte où les divisions entre chrétiens sont violentes. D’où l’appel à aimer le frère.

L’eau évoque sans doute le baptême, le sang évoque la crucifixion. Cela rappelle la signification de la mort de Jésus : Jésus le Fils est mort sur la croix pour nous sauver de la mort et du péché. Seul l’Esprit peut nous donner d’affirmer pleinement notre foi en Jésus Seigneur mort sur la croix pour nous donner la vie.

François Brossier

 

Evangile : Jn 20/19-31

C’était après la mort de Jésus. Le soir venu, en ce premier jour de la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! » Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. » Or, l’un des Douze, Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau), n’était pas avec eux quand Jésus était venu. Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! » Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit :  « La paix soit avec vous ! » Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. » Alors Thomas lui dit : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. » Il y a encore beaucoup d’autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne sont pas écrits dans ce livre. Mais ceux-là ont été écrits pour que vous croyiez
que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et pour qu’en croyant, vous ayez la vie en son nom.

 

Commentaire :

Après la mort de Jésus, les disciples vivent dans la peur et l’enfermement. C’est alors que surgit Jésus. Son corps glorieux n’est plus soumis aux contraintes du corps humain. Mais en même temps, les traces de sa crucifixion attestent qu’il s’agit bien du crucifié qui est ressuscité et non pas d’un fantôme.

Si Jésus se manifeste à ses disciples, c’est pour leur confier la mission de continuer son œuvre, en particulier de faire participer les hommes au salut offert par le Christ Seigneur aux pécheurs.

L’absence de Thomas donne l’occasion à l’évangéliste de donner une leçon pour les hommes de tous les temps. Croire, c’est faire confiance au témoignage des apôtres à qui le Ressuscité s’est manifesté. C’est donc à nous, lecteurs, que cette béatitude s’adresse : « Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »

Les deux scènes se passent « le premier jour de la semaine », c'est-à-dire le dimanche, le jour où les chrétiens célèbrent la résurrection. C’est le lieu par excellence où la communauté reconnaît sans cesse le Seigneur à la fraction du pain et est envoyée dans le monde pour témoigner de sa foi.

François Brossier