Bonne Année — Diocèse de Blois

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Bonne Année

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Chronique du vendredi 7 janvier 2022

BONNE ANNÉE !

 

Souvent, quand une année commence dans une ambiance un peu lourde, on sent dans de nombreuses cartes de vœux comme une gêne. C’est un peu comme si le rédacteur de la carte disait : « je sais bien que c’est déplacé de vous souhaiter une bonne année avec tout ce qui se passe et toutes les menaces qui pèsent sur nous, pardonnez-moi de le faire quand même ! » Bien sûr personne ne l’exprime ainsi, mais beaucoup le pensent tellement fort que cela transparaît à travers leurs vœux.

Loin de moi de leur jeter la pierre, d’autant que je ne suis pas sûr d’être moi-même exempt de ce travers – si c’en est un. Mais je pense que cette gêne repose sur une fausse idée des vœux. Nous avons tendance à les confondre avec de simples souhaits, alors qu’ils sont beaucoup plus que cela. Ils ont une analogie avec le rituel de la bénédiction, qui ne consiste pas à souhaiter à quelqu’un que tout aille bien (ou mieux) pour lui, ou qu’il regarde la vie avec plus d’optimisme, mais à appeler sur lui la faveur de Dieu, ce qui est tout différent. La bénédiction n’est pas un vœu – même pieux – mais une prière, et comme telle elle est efficace. Ce qui ne veut pas dire qu’elle est un rite magique ! Son rôle, comme celui de la prière, est bien plutôt que renforcer ou de restaurer la relation avec ce Dieu qui veut nous combler de sa bienveillance, mais qui ne peut le faire que si nous le lui demandons.

Certains vœux ont le même défaut que ces prières universelles qui ont l’air de vouloir informer Dieu de tout ce qui va mal sur notre terre. Or Dieu le sait déjà, et l’assemblée aussi. Inutile donc de dire à Dieu : « tout va très mal, mais nous croyons quand même en toi ». Présentons-lui plutôt directement et simplement notre prière ! De même, en envoyant nos vœux, ne cherchons pas à informer notre destinataire de tout ce qui ne va pas bien : il le sait aussi bien que nous ! Demandons-nous seulement ce que nous pouvons demander à Dieu pour lui, et exprimons-le directement s’est est croyant, ou de façon plus discrète s’il ne l’est pas. Mais que cela traduise toujours ce que nous désirons et demandons vraiment pour lui.

Ainsi donc, chers amis, bonne année ! Beaucoup de choses vont mal, mais Dieu vous veut du bien ! Qu’il vous donne cette année le meilleur, c’est ce que je demande pour vous. Et que nous puissions tous appeler cette année qui commence : « l’an de grâce 2022 ».

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