Eglise Saint-Etienne de Romorantin — Diocèse de Blois

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Eglise Saint-Etienne de Romorantin

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Restauration du choeur.

La restauration du choeur de l'église Saint-Etienne :

Une véritable renaissance qui permet de mettre en lumière et de redécouvrir ce monument emblématique de l'histoire de la ville.

Si la crue de 2016 a impacté l'église, elle a aussi contribué à enrichir la connaissance de son passé.Les sondages archéologiques réalisés dans l'abside suite à la destruction du parquet sous les stalles ont révélés qu'un des murs est fondé sur une maçonnerie plus ancienne antérieure à la première moitié du Xéme siècle. Ils confortent ainsi l'hypothèse d'une collégiale dédiée à la Vierge dès le haut Moyen Age.

Selon des textes anciens, l'église aurait été fondée vers la fin du VI éme siècle par les moines de l'abbaye de Saint-Eusice de Selles-sur-Cher. En 1178, une bulle du Pape Alexandre III confirme les biens, usages et possessions des chanoines et fonde la paroisse sous le vocable de Saint-Etienne. Le sanctuaire et la tour de croisée remontent à cette  époque. La nef date du XIIIème siècle.

A l'image de la ville, l'église va connaître les ravages de la Guerre de Cent Ans et la prospérité de la fin XVéme et de la Renaissance. Les bas-cotés et le portail nord sont construits après 1450 et dans les années 1510-1520, Louise de Savoie fait construire 4 chapelles. A partir de 1562, les dégâts infligés par les troupes calvinistes vont défigurer le choeur. Les statues des évangélistes sont mutilées et les chapiteaux romans sont martelés.De gros travaux de restauration vont être réalisés au début du XVIIème siècle.

L’église a pris sa forme définitive à la fin du XIXème siècle, lorsque de nouvelles chapelles ont homogénéisé le raccord de la nef et du chœur : la façade et le portail nord date de ces travaux des années 1862-1865 conduits par l’architecte Poupart.

La restauration du choeur, confiée au cabinet Ponsot de Blois, était prévue en quatre tranches dont trois sont déjà réalisées :  la restauration des couvertures, partie nord (tranche ferme), la restauration des couvertures de la partie sud (tranche conditionnelle 1) la restauration intérieure.
La restauration des piles de la tour de croisée et de l’abside constituait le programme de la troisième terminée en début d’année. (tranche conditionnelle 2), la restauration du déambulatoire et des chapelles est actuellement en cours (tranche conditionnelle 3). Ces travaux de restauration sont accompagnés d’une mise en conformité électrique de l’ensemble du bâtiment.

La restauration de l'abside a permis de nombreuses découvertes : Huit fenêtres romanes, un lavabo liturgique et un placard liturgique. C'est sans doute lors d'une campagne de travaux réalisés par Louise de Savoie que les fenêtres romanes ont été bouchées pour y installer des pots acoustiques. Ces pots acoustiques témoignent ainsi de l'importance des messes chantées à l'époque de la Renaissance.

Désormais, la richesse architecturale du choeur se révèle enfin et on peut aussi admirer dans les niches au-dessus des stalles les deux belles statues  de la Vierge et de Saint-Etienne. Ces deux statues en bois polychrome du début XVIIème siècle sont aussi des redécouvertes puisque la statue de la Vierge vient des réserves du musée de Sologne et que les travaux de restauration ont permis de mettre à jour la polychromie de la statue de Saint-Etienne.

La quatrième et dernière tranche des travaux du choeur promet d'être aussi riche en découvertes. Les quatre chapelles renaissance portent les symboles de Louise de Savoie et de François Ier et les  chapiteaux sont ornés de  sculptures semblables à celles de l'escalier de Chambord. Peu à peu les restaurateurs mettent à jour la beauté des peintures néo-renaissances et, voilà quelques jours des fresques médiévales ont été découvertes. 

Les travaux du choeur seront achevés cette année. Viendront ensuite ceux de la nef, cinq années seront nécessaires. Mais, la restauration de l'abside a déjà permis aux romorantinais de mesurer la richesse et l'importance de l'église. Cet édifice le plus ancien de la ville retrouve sa  place essentielle : au cœur de la cité.

        

                                                                                 Martine Vallon
                                                                Directrice du Patrimoine ville de Romorantin          

                                              

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