Messe du Centenaire de la Grande Guerre — Diocèse de Blois

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Diocèse de Blois

Messe du Centenaire de la Grande Guerre

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Dimanche 11 novembre 2018

32e dimanche ordinaire B et centenaire de l’armistice de 1918

« Moi d’abord. » Ces deux mots sont comme la devise de l’égoïsme. S’il est vrai que l’égocentrisme caractérise le comportement de l’enfant, les mots « moi d’abord » sont les mots puérils par excellence. Mais en face d’un grand péril, ces mots peuvent aussi être meurtriers : « Moi d’abord » veut dire alors « moi sans toi », ou « tant pis pour toi » : ce qui compte, c’est que je sauve ma peau, la peau des autres m’importe peu !

« Moi d’abord. » Ces deux mots sont pourtant ceux qu’utilise l’homme de Dieu dans le récit du premier livre des Rois. « Fais cuire pour moi d’abord une galette », ordonne-t-il à la veuve de Sarepta ; « ensuite tu en feras une pour toi et ton fils ». En disant « moi d’abord », le prophète Élie n’est pas seulement égoïste, il semble faire bon marché de la vie d’autrui. La femme ne vient-elle pas de lui dire que la poignée de farine et le fond d’huile dans un vase étaient tout ce qui lui restait pour elle et pour son fils ? En obéissant à Élie, elle ne donne pas de son superflu : elle renonce tout simplement à survivre. Son obéissance est suicidaire.

Plus précisément, son obéissance serait suicidaire si le prophète n’avait ajouté quelque chose qui n’est plus une demande, mais une promesse : « Jarre de farine point ne s’épuisera, vase d’huile point ne se videra, jusqu’au jour où le Seigneur donnera la pluie pour arroser la terre. » La promesse, c’est l’assurance donnée que Dieu pourvoira. Et à cause de cette promesse, l’obéissance de la femme n’est pas un suicide, c’est un acte de foi.

lire l'ensemble de l'homélie de Mgr Batut

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