12e dimanche A - 25 juin 2017 — Diocèse de Blois

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Diocèse de Blois

12e dimanche A - 25 juin 2017

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1ère lecture : Jr 20, 10-13

Moi Jérémie,  j’entends les calomnies de la foule : « Dénoncez-le ! Allons le dénoncer, celui-là, l’Épouvante-de-tous-côtés. » Tous mes amis guettent mes faux pas, ils disent : « Peut-être se laissera-t-il séduire... Nous réussirons, et nous prendrons sur lui notre revanche ! » Mais le Seigneur est avec moi, tel un guerrier redoutable : mes persécuteurs trébucheront, ils ne réussiront pas. Leur défaite les couvrira de honte, d’une confusion éternelle, inoubliable. Seigneur de l’univers, toi qui scrutes l’homme juste, toi qui vois les reins et les cœurs, fais-moi voir la revanche que tu leur infligeras, car c’est à toi que j’ai remis ma cause. Chantez le Seigneur, louez le Seigneur : il a délivré le malheureux de la main des méchants.

Commentaire :

Le prophète Jérémie a eu la lourde tâche d’annoncer aux habitants de Jérusalem qu’ils se berçaient d’illusion en croyant qu’ils étaient à l’abri à Jérusalem parce qu’ils avaient le Temple. Il leur reproche leurs nombreuses fautes qui vont les conduire à la catastrophe. Pris pour un traître, Jérémie a subi des attaques violentes de la part de ses adversaires. Dans la prière citée ici, le prophète dit sa confiance en Dieu au cœur des épreuves.

François Brossier

2ème lecture : Rm 5,12-15

Frères, nous savons que par un seul homme, le péché est entré dans le monde, et que par le péché est venue la mort ; et ainsi, la mort est passée en tous les hommes, étant donné que tous ont péché. Avant la loi de Moïse, le péché était déjà dans le monde, mais le péché ne peut être imputé à personne tant qu’il n’y a pas de loi. Pourtant, depuis Adam jusqu’à Moïse, la mort a établi son règne, même sur ceux qui n’avaient pas péché par une transgression semblable à celle d’Adam. Or, Adam préfigure celui qui devait venir. Mais il n’en va pas du don gratuit comme de la faute. En effet, si la mort a frappé la multitude par la faute d’un seul, combien plus la grâce de Dieu s’est-elle répandue en abondance sur la multitude, cette grâce qui est donnée en un seul homme, Jésus Christ.

Commentaire :

Paul est parti d’une conviction, fruit de l’apparition du Christ ressuscité sur le chemin de Damas : par sa mort et sa résurrection, Jésus est source de salut pour toute l’humanité. Il tient alors le raisonnement suivant : puisque Jésus est mort pour tous, c’est que tous avaient besoin d’être sauvés. C’est alors que, relisant les chapitres 2-3 de la Genèse, il va mettre en opposition le premier Adam, figurant l’humanité plongée dans le péché et le nouvel Adam, Jésus Christ, en qui tous sont sauvés. Mais c’est bien sûr la figure du Christ qui est la figure principale. Seule cette connaissance de la figure du Christ sauveur permet aux chrétiens de lire le récit de la Genèse comme préfiguration de l’humanité pécheresse qui serait perdue sans la rédemption offerte par Jésus Christ.

François Brossier

 

Evangile : Mt 10,26-33

En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « Ne craignez pas les hommes ; rien n’est voilé qui ne sera dévoilé, rien n’est caché qui ne sera connu. Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en pleine lumière ; ce que vous entendez au creux de l’oreille, proclamez-le sur les toits. Ne craignez pas ceux qui tuent le corps sans pouvoir tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l’âme aussi bien que le corps. Deux moineaux ne sont-ils pas vendus pour un sou ? Or, pas un seul ne tombe à terre sans que votre Père le veuille. Quant à vous, même les cheveux de votre tête sont tous comptés. Soyez donc sans crainte : vous valez bien plus qu’une multitude de moineaux. Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, moi aussi je me déclarerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux. Mais celui qui me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est aux cieux. »

 

Commentaire :

Jésus avertit ses disciples des difficultés qu’ils rencontreront : aujourd’hui comme hier, il n’est pas aisé de proclamer le message de l’Évangile dans un monde hostile. La tentation est alors de se replier sur soi-même et de vivre sa foi dans l’intimité. « Ne craignez pas les hommes », dit Jésus. L’évangile doit être proclamé haut et fort. Les chrétiens seront toujours partagés entre deux craintes : celle des adversaires et celle de Dieu. Or les persécuteurs n’ont de pouvoir que sur la vie terrestre tandis que Dieu dispose de la vie éternelle. Plutôt que de céder à la peur, les fidèles sont invités à la confiance : le Père est là qui veille sur chacun et Jésus lui-même se fera l’avocat de ceux qui se sont prononcés pour lui devant les hommes.

François Brossier