33e dimanche A - 19 novembre 2017 — Diocèse de Blois

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Diocèse de Blois

33e dimanche A - 19 novembre 2017

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1ère lecture : Pr 31, 10-31

Une femme parfaite, qui la trouvera ? Elle est précieuse plus que les perles ! Son mari peut lui faire confiance : il ne manquera pas de ressources. Elle fait son bonheur, et non pas sa ruine, tous les jours de sa vie. Elle sait choisir la laine et le lin, et ses mains travaillent volontiers. Elle tend la main vers la quenouille, ses doigts dirigent le fuseau. Ses doigts s’ouvrent en faveur du pauvre, elle tend la main au malheureux. Le charme est trompeur et la beauté s’évanouit ; seule, la femme qui craint le Seigneur mérite la louange. Célébrez-la pour les fruits de son travail : et qu’aux portes de la ville, ses œuvres disent sa louange !

 

Commentaires :

Le livre des Proverbes rassemble des réflexions des sages d’Israël de différentes époques. Il témoigne des efforts pour traduire dans la vie de tous les jours la fidélité au Seigneur, Dieu d’Israël. Certes, le portrait qui est fait de la femme vaillante qui fait fructifier ses talents est lié à une civilisation loin de la nôtre. Mais il montre que dans l’Ancienne Alliance déjà, la femme n’était pas considérée comme inférieure à l’homme.

François Brossier

 

2ème Lecture : 1Th 5, 1-6

Pour ce qui est des temps et des moments de la venue du Seigneur, vous n’avez pas besoin, frères, que je vous en parle dans ma lettre. Vous savez très bien que le jour du Seigneur vient comme un voleur dans la nuit. Quand les gens diront : « Quelle paix ! quelle tranquillité ! », c’est alors que, tout à coup, la catastrophe s’abattra sur eux, comme les douleurs sur la femme enceinte : ils ne pourront pas y échapper. Mais vous, frères, comme vous n’êtes pas dans les ténèbres, ce jour ne vous surprendra pas comme un voleur. En effet, vous êtes tous des fils de la lumière, des fils du jour ; nous n’appartenons pas à la nuit et aux ténèbres. Alors, ne restons pas endormis comme les autres, mais soyons vigilants et restons sobres.

 

Commentaires :

De tous temps, les hommes ont cherché à connaître la date de la fin du monde. À chaque génération, il se trouve des illuminés pour annoncer la date exacte de cette fin.  Paul a bien retenu l’enseignement de Jésus : il n’est pas question de spéculer sur les dates ou les délais. Ce qui est sûr, c’est que la fin des temps arrivera par surprise. Une seule solution pour être prêts quand la fin arrivera : être vigilants en menant une vie de fils de la lumière.

François Brossier

 

Evangile : Mt 25,14-30

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole : « C’est comme un homme qui partait en voyage : il appela ses serviteurs et leur confia ses biens. À l’un il remit une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au troisième un seul talent, à chacun selon ses capacités. Puis il partit. Aussitôt,  celui qui avait reçu les cinq talents s’en alla pour les faire valoir et en gagna cinq autres. De même, celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres. Mais celui qui n’en avait reçu qu’un alla creuser la terre et cacha l’argent de son maître. Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint et il leur demanda des comptes. Celui qui avait reçu cinq talents s’approcha, présenta cinq autres talents et dit : ‘Seigneur, tu m’as confié cinq talents ; voilà, j’en ai gagné cinq autres.’ Son maître lui déclara : ‘Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.’ Celui qui avait reçu deux talents s’approcha aussi et dit : ‘Seigneur, tu m’as confié deux talents ; voilà, j’en ai gagné deux autres.’ Son maître lui déclara : ‘Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.’ Celui qui avait reçu un seul talent s’approcha aussi et dit : ‘Seigneur, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes là où tu n’as pas semé, tu ramasses là où tu n’as pas répandu le grain. J’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre. Le voici. Tu as ce qui t’appartient.’ Son maître lui répliqua : ‘Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n’ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l’ai pas répandu. Alors, il fallait placer mon argent à la banque ; et, à mon retour, je l’aurais retrouvé avec les intérêts. Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix. À celui qui a, on donnera encore, et il sera dans l’abondance ; mais celui qui n’a rien se verra enlever même ce qu’il a. Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dans les ténèbres extérieures ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents !’ »

 

Commentaire :

Il s’agit encore d’une allégorie où l’homme qui part en voyage désigne Jésus et les serviteurs, les disciples. Le départ correspond à sa glorification, son retour, à la fin des temps.

Mais cette parabole est souvent lue de travers à cause du sens qu’a pris le mot « talent » en français : il équivaut à « ce pourquoi quelqu’un est doué ». Or, dans la parabole, il s’agit d’une somme d’argent représentant les biens confiés par le maître à ses serviteurs. Quels sont les biens que Jésus confie à ses disciples ? Les biens messianiques, la Bonne Nouvelle de l’Évangile.

Le message de Jésus est clair : le disciple qui se contente de ranger dans sa bibliothèque sa Bible et son catéchisme n’est pas fidèle à son baptême. Seul celui qui prend des risques en allant porter la Bonne Nouvelle à ceux qui ne la connaissent pas, ou qui fait preuve de créativité pour dire de façon renouvelée cette Bonne Nouvelle, ou encore qui ne craint pas la persécution ou les sarcasmes, s’est montré digne des biens que le maître lui a confiés. Celui qui se contente de conserver ou de répéter, celui là a tout perdu, même ce qu’il croyait pouvoir conserver en ne l’utilisant pas !

François Brossier