34e dimanche A - Le Christ, Roi de l'Univers -26 novembre 2017 — Diocèse de Blois

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34e dimanche A - Le Christ, Roi de l'Univers -26 novembre 2017

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1ère lecture : Ez 34, 11-17

Ainsi parle le Seigneur Dieu : Voici que moi-même, je m’occuperai de mes brebis, et je veillerai sur elles. Comme un berger veille sur les brebis de son troupeau quand elles sont dispersées, ainsi je veillerai sur mes brebis, et j’irai les délivrer dans tous les endroits où elles ont été dispersées un jour de nuages et de sombres nuées. C’est moi qui ferai paître mon troupeau, et c’est moi qui le ferai reposer, – oracle du Seigneur Dieu. La brebis perdue, je la chercherai ; l’égarée, je la ramènerai. Celle qui est blessée, je la panserai. Celle qui est malade, je lui rendrai des forces. Celle qui est grasse et vigoureuse, je la garderai, je la ferai paître selon le droit. Et toi, mon troupeau – ainsi parle le Seigneur Dieu –, voici que je vais juger entre brebis et brebis, entre les béliers et les boucs.

 

Commentaires :

Dans le chapitre 34 du livre d’Ézéchiel, Dieu s’adresse à son peuple pour dénoncer l’attitude des rois qui se sont montrés de très mauvais bergers. Il annonce que c’est lui-même qui va se faire le berger d’Israël. Comme un bon berger, il prendra soin en particulier de la brebis perdue ou blessée. Dans la parabole de Lc 15,1-7, Jésus se présentera lui-même comme le bon berger réalisant cette promesse de Dieu.

François Brossier

 

2ème lecture : 1Co 15, 20-26.28

Frères, le Christ est ressuscité d’entre les morts, lui, premier ressuscité parmi ceux qui se sont endormis. Car, la mort étant venue par un homme, c’est par un homme aussi que vient la résurrection des morts. En effet, de même que tous les hommes meurent en Adam, de même c’est dans le Christ que tous recevront la vie, mais chacun à son rang : en premier, le Christ, et ensuite, lors du retour du Christ, ceux qui lui appartiennent. Alors, tout sera achevé, quand le Christ remettra le pouvoir royal à Dieu son Père, après avoir anéanti, parmi les êtres célestes, toute Principauté, toute Souveraineté et Puissance. Car c’est lui qui doit régner jusqu’au jour où Dieu aura mis sous ses pieds tous ses ennemis. Et le dernier ennemi qui sera anéanti, c’est la mort. Et, quand tout sera mis sous le pouvoir du Fils, lui-même se mettra alors sous le pouvoir du Père qui lui aura tout soumis, et ainsi, Dieu sera tout en tous.

 

Commentaires :

N’oublions pas que tout le chapitre 15 de la lettre aux Corinthiens concerne la résurrection de Jésus et les conséquences de celle-ci pour les croyants. Il est bon de rappeler les versets qui précèdent :

19 Si nous avons mis notre espoir dans le Christ pour cette vie seulement, nous sommes les plus à plaindre de tous les hommes. 20 Mais non ! le Christ est ressuscité d’entre les morts, lui, premier ressuscité parmi ceux qui se sont endormis.

Dans la lettre aux Romains, Paul développera l’antithèse Adam-Christ : dans cette antithèse, ce qui est premier, c’est le Christ, source de vie pour tout homme. Pour Paul, la figure d’Adam n’est que l’antithèse de Jésus, symbolisant la solidarité de tous les hommes dans le mal. La résurrection de Jésus marque sa victoire définitive sur les puissances du mal et en tout dernier la mort. L’image retenue est celle que nous trouvons sur les stèles chantant la victoire d’un roi : celui-ci piétine ses ennemis en signe de victoire totale. Jésus ressuscité est désormais le roi serviteur remettant son pouvoir à Dieu son Père.

François Brossier

 

Evangile : Mt 25,31-46

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire. Toutes les nations seront rassemblées devant lui ; il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des boucs : il placera les brebis à sa droite, et les boucs à gauche. Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : ‘Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde. Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !’ Alors les justes lui répondront : ‘Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu...? tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ? tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ? tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ? tu étais nu, et nous t’avons habillé ? tu étais malade ou en prison... Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?’ Et le Roi leur répondra : ‘Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.’ Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : ‘Allez-vous-en loin de moi, vous les maudits, dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges. Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ; j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli ; j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé ; j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.’ Alors ils répondront, eux aussi : ‘Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim, avoir soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ?’ Il leur répondra : ‘Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.’ Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle. »

 

Commentaires :

À travers ce récit haut en couleurs, Jésus nous parle du jugement dernier. Celui-ci ne concerne pas seulement les chrétiens mais tous les êtres humains. Jésus nous dit : le critère ultime permettant de juger les êtres humains, ce sera le degré d’amour qu’ils auront manifesté pour les autres, spécialement les plus petits, c’est-à-dire ceux qui sont dans la détresse physique et morale. « Ce que vous aurez fait à l’un des plus petits, c’est à moi que vous l’avez fait ».

Bien des passages des évangiles nous donnent l’exemple de Jésus se tournant vers les exclus, ceux qui sont dans la détresse physique ou morale.

Jésus est le berger évoqué dans la première lecture et est chanté dans le Psaume ; il est ce berger qui prend le risque de quitter 99 brebis pour courir dans le désert à la recherche de la brebis égarée. Jésus est celui qui n’hésite pas à rentrer en contact avec un lépreux pour le guérir. Il est surtout celui qui va jusqu’à donner sa vie par amour de l’humanité.

Jésus est donc à la fois le modèle et celui qui s’identifie aux plus « petits ». Mais attention : ceux qui ont faim, les étrangers, ceux qui sont en prison, les malades ne sont pas des tickets que l’on achète pour aller au ciel. S’ils ne sont pas aimés pour eux-mêmes, notre geste est vain. Seul le jugement du Christ ressuscité révèlera pleinement la portée et la solidarité en lui de nos actes en faveur de ceux qui sont dans la détresse.

François Brossier