Dimanche de la Trinité A - 11 juin 2017 — Diocèse de Blois

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Dimanche de la Trinité A - 11 juin 2017

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1ère lecture : Ex 34, 4-9

En ces jours-là,Moïse se leva de bon matin, et il gravit la montagne du Sinaï comme le Seigneur le lui avait ordonné. Il emportait les deux tables de pierre. Le Seigneur descendit dans la nuée et vint se placer là, auprès de Moïse. Il proclama son nom qui est : LE SEIGNEUR.
    Il passa devant Moïse et proclama :« LE SEIGNEUR, LE SEIGNEUR, Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de vérité. » Aussitôt Moïse s’inclina jusqu’à terre et se prosterna. Il dit : « S’il est vrai, mon Seigneur, que j’ai trouvé grâce à tes yeux, daigne marcher au milieu de nous. Oui, c’est un peuple à la nuque raide ; mais tu pardonneras nos fautes et nos péchés, et tu feras de nous ton héritage. »

Commentaire :

Après l’épisode du veau d’or (Ex 32), le livre de l’Exode montre Moïse appelé par Dieu sur la montagne pour renouveler l’alliance.

En cette fête de la Trinité, nous recevons l’annonce d’un Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de vérité (Très loin de l’image du Dieu terrible tel que beaucoup trop de chrétiens se le représentent).

N-B : Le nom de Dieu est YHVH : suivant la tradition juive et chrétienne, ce tétragramme sacré de se prononce pas. On le remplace donc dans la lecture liturgique par « LE SEIGNEUR ».

François Brossier

 

2ème  lecture : 2 Co 13, 11-13

Frères, soyez dans la joie, cherchez la perfection, encouragez-vous, soyez d’accord entre vous, vivez en paix, et le Dieu d’amour et de paix sera avec vous. Saluez-vous les uns les autres par un baiser de paix. Tous les fidèles vous saluent. Que la grâce du Seigneur Jésus Christ,
l’amour de Dieu et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous.

Commentaire :

À la fin de sa lettre où Paul a été particulièrement dur avec la communauté de Corinthe et son ingratitude, l’apôtre envoie un message de paix, de joie et d’amour. Il termine enfin avec une formule trinitaire qui a été reprise dans la liturgie comme salutation du célébrant au début de la messe. On notera que pour les premiers chrétiens, il n’était pas nécessaire de préciser dans cette formule que Dieu désigne le Père. Cela allait de soi pour eux.

François Brossier

 

Evangile : Jn 3,16-18

Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle.
    Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. Celui qui croit en lui échappe au Jugement ; celui qui ne croit pas est déjà jugé, du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.

Commentaire :

Ce court passage est extrait de l’entretien entre Jésus et Nicodème. Il a été choisi en cette fête de la Trinité parce qu’il parle du Père et de la mission qu’il a confiée à son Fils. La première phrase fait suite à l’affirmation suivante : « De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l'homme soit élevé, afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle. » (Jn 3,14-15) Le serpent de bronze évoque un épisode raconté dans le livre des Nombres (21,8-9) où les fils d’Israël qui critiquent Dieu et Moïse sont attaqués par des serpents. Moïse intercède pour le peuple et dresse un serpent de bronze : quiconque le regarde est sauvé car il est le symbole de Dieu, seul guérisseur des hommes infidèles. La croix sera le lieu où Jésus sera élevé. En le regardant avec foi, les hommes ne seront pas guéris passagèrement mais ils obtiendront la vie éternelle « Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique : ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle. 17 Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. » On notera qu’il n’y a ici aucune idée de nécessité pour Dieu d’assouvir son besoin de châtiment sur la personne de son Fils ! C’est l’amour de Dieu le Père qui le conduit à envoyer son Fils dans le monde pour sauver les hommes. L’incarnation est la manifestation première de cet amour (cf. Jn 1,1-18) mais cette manifestation de l’amour culmine dans l’élévation sur la croix, elle-même s’inscrivant dans l’élévation dans la gloire du Père.

François Brossier