Antisémitisme: tous appelés à un sursaut de fraternité. — Diocèse de Blois

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Antisémitisme: tous appelés à un sursaut de fraternité.

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Chronique du jeudi 21 février 2019.

« La Conférence des évêques de France s’associe à l’élan national contre l’antisémitisme. Elle soutient sans faille la communauté juive de France constituée de ses "frères aînés dans la foi" (Saint Jean-Paul II). "Nous sommes appelés à œuvrer ensemble pour nous assurer que l’antisémitisme soit banni de la communauté humaine" (Pape François 2018). 

De même, la Conférence des évêques de France s’inquiète des nombreux actes de vandalisme et de profanation qu’elle constate à l’encontre des églises en France et condamne plus généralement toute attaque et toute violence contre des lieux de cultes ou des croyants en raison de leur religion. 

Ces signes de haine au cœur de notre société appellent chacun de nos concitoyens à un sursaut de fraternité. »

 

Tel est le message de la Conférence des évêques de France que vous avez pu lire il y a quelques jours. Il laisse entier le mystère de ténèbres qu’est l’antisémitisme. L’antisémitisme hitlérien considérait les Juifs comme une espèce à part, déclarée nuisible et ne faisant pas partie du genre humain. C’est pourquoi la décision d’exterminer les Juifs n’a pas été un hasard, mais une conséquence logique de la doctrine nazie : cette doctrine était déjà en elle-même un crime contre l’humanité, car, comme l’écrivait André Frossard: « Il y a crime contre l’humanité quand l’humanité de la victime est niée, en clair, et sans appel ».

 

Il est évident que l’antisémitisme qui renaît aujourd’hui ne va pas jusque-là, mais il en contient déjà des ingrédients. Quand la haine prend la place du respect élémentaire dû à une personne ou à un groupe humain, les conditions sont déjà réunies pour qu’on lui refuse le droit de vivre : entre le mépris, la violence et le meurtre, il n’y a plus qu’une différence de degré. C’est contre ce danger que nous devons nous battre, et le seul moyen de le faire, c’est de rétablir entre les personnes et les communautés la possibilité de l’échange et la confrontation par la parole. Depuis que la Parole de Dieu s’est faite chair, en assumant la vulnérabilité de notre existence humaine, substituer la violence au dialogue est beaucoup plus qu’une faute contre d’autres hommes : c’est une insulte à Dieu lui-même.

 

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