Lourdes — Diocèse de Blois

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Chronique du 14 juin 2019

« Un film de plus sur Lourdes ! » Voilà ce que vous penserez peut-être, ce que j’ai moi-même pensé en apprenant la sortie du film de Thierry DEMAIZIÈRE et Alban TEURLAL. Le premier de ces deux réalisateurs se dit agnostique, et le second athée. Intrigués par le témoignage d’une de leurs amies, hospitalière à Lourdes, ils n’en ont pas moins souhaité réaliser ce film qui a nécessité presque une année de tournage.

Le film commence par un gros plan sur le rocher. Ce rocher de la grotte qui compte tellement pour les pèlerins que leurs mains s’y attardent longuement, qu’ils frottent ensuite leur visage avec la main qui l’a touché, qu’ils portent à son contact toutes sortes de linges, et jusqu’aux doudous des enfants malades.

Du rocher, on passe ensuite aux visages. Visages de personnes en bonne santé qui viennent à Lourdes accompagner un proche malade, visages des malades eux-mêmes, visages des prostitué(e)s du bois de Boulogne qu’amène à Lourdes le père Jean-Philippe. À tous s’applique la parole saisissante de Bernadette, peinte en grosses lettres sur le camion qui stationne sur les lieux de prostitution : « la Vierge Marie m’a regardée comme une personne ».


Ce film ne se raconte pas,
il se vit.

 

Les malades et les autres laissés pour compte de notre monde sont des personnes : révélation bouleversante dans sa simplicité, et qu’on ne nous assène pas comme un principe, mais qu’on nous montre dans sa vérité. Ces visages que souvent nous ne voulons pas voir parce qu’ils nous font peur en nous montrant ce que nous aurions pu être ou ce que nous allons devenir, ces visages repoussants sont beaux, de la beauté que leur donnent le regard de Dieu et le regard des soignants et des accompagnateurs, puisant dans le regard de Dieu une manière nouvelle de regarder.

Ce film ne se raconte pas, il se vit. Ces rencontres ne sont pas anecdotiques, mais essentielles. La scène finale, filmée aux piscines, nous dit notre condition nouvelle de baptisés et nous en fait pressentir la splendeur. Oui vraiment, Lourdes est bien autre chose qu’un film de plus sur Lourdes.

 

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