Pour quand la paix dans la ville de la paix? — Diocèse de Blois

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Pour quand la paix dans la ville de la paix?

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Chronique du 7 février 2019

 

En tant que chrétiens nous aimons tous la Terre Sainte, même sans y être jamais allés. Et si nous avions tendance à l’idéaliser, les tristesses de l’actualité nous ramèneraient vite à la raison.

Justement l’actualité est riche en tristesses, hélas. Alors que l’espace vital des Palestiniens continue à se réduire comme une peau de chagrin du fait des implantations de colons israéliens, vient d’être inaugurée le 10 janvier la route 4370. Qu’est-ce que la route 4370 ? C’est une route qui doit permettre aux habitants des colonies de rallier plus vite Tel Aviv. Cette route a pour caractéristique d’être bordée sur toute sa longueur par un mur de 8 mètres de haut qui la sépare du côté palestinien. Si l’expression « aimable comme un mur de prison » n’existait déjà, c’était là une belle occasion de l’inventer.

On n’en sortira jamais, vous dis-je.

Ajoutez à cela, et à bien d’autres choses encore, l’affaire du tombeau des Rois. Quand vous allez à Jérusalem, dans l’ancienne partie jordanienne de la ville, vous pouvez voir un lieu qui porte l’inscription fort savoureuse : « République française, tombeau des Rois ». Il s’agit d’une série de tombes aménagées au 𝐈er siècle par une princesse païenne convertie au judaïsme. Rien à voir, donc, avec les rois David, Salomon ou leur descendance… Sauf pour des juifs fanatiques qui y voient la nécropole de leurs rois et voudraient annexer ce lieu qui, juridiquement, appartient à la France. Les mêmes, d’ailleurs, ont localisé le tombeau de David juste au-dessous de notre Cénacle, en prenant à la lettre une phrase du Nouveau Testament, celle que prononce saint Pierre au matin de la Pentecôte : « Quant à David, nous savons qu’il est mort, et son tombeau est encore aujourd’hui parmi nous » (Actes2, 29). Et le tour est joué : puisque le tombeau de David est « parmi nous », il est là, sous ce lieu où Pierre prend la parole, donc le lieu nous appartient, disent les mêmes fanatiques… On n’en sortira jamais, vous dis-je.

Jamais ? Ce n’est pas si sûr. La Parole de Dieu ne dit-elle pas à Jérusalem « la paix soit dans tes murs, le bonheur dans tes palais » ? Et nous savons que la Parole de Dieu n’est jamais trompeuse. Le hic, c’est qu’elle ne dit pas quand cela se réalisera, et qu’elle le formule sous forme de vœu. Si Dieu lui-même fait des vœux, ne serait-ce pas qu’il compte aussi sur nous pour aider à les réaliser ?

 

 

 

 

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