Chronique du 19 janvier 2018 — Diocèse de Blois

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Chronique du 19 janvier 2018

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Semaine de prière pour l’unité des chrétiens

 

Je crois en l’Église une et sainte »

À côté des climatosceptiques et des eurosceptiques, il y a aussi les œcuménosceptiques, ces personnes qui pensent que le dialogue œcuménique est au point mort. S’il en est ainsi, c’est peut-être parce qu’il y a eu dans le passé trop d’œcuménorêveurs, qui s’imaginaient que la réunion des Églises pouvait être décrétée comme une fusion d’entreprises, ou provenir de la simple connaissance mutuelle en faisant fi des arguties des théologiens.

 

En réalité, l’unité de l’Église n’est pas d’abord devant nous, comme un objectif à atteindre, elle est derrière nous, à la racine de notre vie, comme un fondement à retrouver. Ne disons-nous pas dans le Credo : « je crois en l’Église une et sainte » ? Nous savons bien que les membres de l’Église ne sont pas saints, mais qu’ils sont au mieux en marche vers la sainteté, et pourtant nous affirmons que l’Église est sainte ; nous savons bien que les chrétiens sont divisés et pas encore réconciliés, et pourtant nous affirmons que l’Église est une.

 

Parler ainsi dans la parole la plus solennelle qui soit, celle de la confession de foi, c’est reconnaître que Dieu, en son Fils, nous a fait cadeau de son unité et de sa sainteté en totalité et de manière irréversible. Par le fait même, c’est aussi reconnaître que le péché de la division nous incombe entièrement, puisque Dieu a bien fait toutes choses. À l’unité de l’Église il ne manque rien – rien d’autre que notre conversion personnelle et collective qui, elle, est toujours à recommencer.

 

Le thème de la semaine de prière pour l’unité est cette année le cantique de délivrance mis sur les lèvres de Moïse et des enfants d’Israël après le passage de la Mer, au chapitre 15 de l’Exode : « le Seigneur est ma force et ma louange, il est mon libérateur ». Ces paroles que nous chanterons dans la nuit pascale nous font toucher du doigt les deux aspects que je soulignais à l’instant, l’œuvre de Dieu et le péché des hommes.

 

Dans son amour pour nous, Dieu est seulement et totalement libérateur ; mais les hommes, eux, retissent sans cesse des liens de servitude. Aussi ne pouvons-nous pas entonner ce chant de louange sans en même temps demander pardon de notre empressement à recréer de l’esclavage là où Dieu a fait advenir la liberté. La semaine de prière pour l’unité sera toujours en même temps une semaine de repentance pour le péché de la division : c’est ainsi qu’elle continuera à porter du fruit.

 

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