Où l'on reparle de Bioéthique — Diocèse de Blois

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Où l'on reparle de Bioéthique

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Chronique du 21 septembre 2018

OÙ L’ON REPARLE DE BIOÉTHIQUE

La déclaration des évêques de France qui vient d’être rendue publique fera date dans le débat sur la procréation médicalement assistée (PMA). Son titre, Respectons la dignité de la procréation, indique bien l’enjeu : c’est celui de l’accord nécessaire entre le désir d’enfant, « signe que l’amour appelle au don de la vie », et le souci que l’enfant lui-même puisse naître et grandir dans des conditions qui respectent sa dignité de personne humaine.

De ce double enjeu découle la dynamique du texte.

1/ Il commence par redire que tout ce qui touche à la procréation fait partie de la dignité de la personne. Cela exclut, même pour répondre à des situations de frustration, que la procréation soit voulue à tout prix, au risque de devenir « une fabrication, une marchandisation ou une instrumentalisation » et qu’elle « s’affranchisse d’une relation d’amour intégrant le corps ».

2/ Le texte rappelle ensuite les principaux problèmes éthiques posés par les pratiques actuelles : le devenir des embryons surnuméraires, l’anonymat de l’origine paternelle en cas de don de sperme, le danger de dérive eugéniste avec la sélection des embryons. Avec l’AMP « pour toutes les femmes », ces problèmes éthiques seraient démultipliés et la mission de la médecine, qui est de soigner des pathologies, se trouverait pervertie au profit de logiques commerciales. Or la stérilité est une pathologie, le désir d’enfant de couples de même sexe n’en est pas une. Si l’on ouvrait cette nouvelle boîte de Pandore, plus rien n’empêcherait la légalisation de la gestation pour autrui, de l’insémination post mortem, de la fécondation de femmes ménopausées, etc.

Les États généraux de la bioéthique voulus par nos gouvernants au début de cette année ont montré que les Français réagissaient avec sagesse et refusaient massivement ces dérives. La question est maintenant de savoir si nos gouvernants respecteront la volonté du peuple qu’ils ont eux-mêmes consulté, ou s’ils cèderont à la pression des lobbies.

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