Chercher Dieu et servir le bien commun — Diocèse de Blois

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Chercher Dieu et servir le bien commun

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Chronique du 2 septembre 2021

Selon saint Thomas d’Aquin, l’être humain est mû par deux objectifs principaux : la recherche de la vérité sur Dieu et la vie en société. La recherche de Dieu dans nos sociétés européennes est réelle, mais elle est souvent étouffée ou dissimulée par un athéisme pratique et un consumérisme libertaire très présents dans les moyens de communication, dans la publicité, et jusque dans un certain discours politique. L’inclination à la vie en société suit le même chemin : l’individualisme, la violence, le sentiment qu’ont certains milieux sociaux d’être abandonnés à eux-mêmes par les responsables de la vie civile, font que la participation à la vie collective et la recherche du bien commun sont mises à mal. L’abstentionnisme d’une bonne partie du corps électoral est à cet égard un signal d’alarme préoccupant.

 

Il est intéressant de constater que, toujours dans la perspective de saint Thomas, l’ardeur à chercher Dieu et le désir de servir le bien commun vont de pair : ils grandissent ensemble et se défont ensemble, comme grandissent et se défont ensemble le bien des personnes et le bien de la société. Ces deux dimensions nous renvoient finalement au double commandement de l’amour de Dieu et de l’amour du prochain

Voilà pourquoi il est essentiel que progresse la conscience d’appartenir à une communauté humaine et d’avoir des devoirs envers elle : sans cela nous finirions par oublier que notre vocation fondamentale est de vivre selon la charité. Le Pape François l’a rappelé dans son encyclique Fratelli tutti dont je cite le paragraphe 180 : « Reconnaître chaque être humain comme un frère ou une sœur et chercher une amitié sociale qui intègre tout le monde ne sont pas de simples utopies. Cela exige la décision et la capacité de trouver les voies efficaces qui les rendent réellement possibles. Tout engagement dans ce sens devient un exercice suprême de la charité. »

Cette forme sociale de la charité peut se traduire par des gestes très pratiques : la décision de se faire vacciner, par exemple, peut être un de ces gestes, malgré tous les arguments qu’on oppose en sens inverse. « Se faire vacciner est un moyen simple mais profond de promouvoir le bien commun et de prendre soin les uns des autres, notamment des plus vulnérables » a affirmé le Pape le mois dernier. Plus largement, on peut souhaiter que les élèves qui reprennent ces jours-ci le chemin de l’école y reçoivent l’éducation de base qui sert de fondement à toutes les autres – l’éducation au bien commun qui se résume dans la formule très simple : « jamais moi sans les autres ».

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