Sainte Église de pécheurs — Diocèse de Blois

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Sainte Église de pécheurs

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Chronique du 21 février 2020

Comme chaque année à pareille époque, les évêques de France viennent de se retrouver pour leur session doctrinale. Le thème de cette année était « croire à la sainteté de l’Église ».

Il faut quelque audace, certains diront quelque inconscience, pour aborder un pareil sujet. Pourtant, la sainteté de l’Église est un article de foi : « Je crois en l’Église une, sainte, catholique et apostolique » disons-nous dans le Credo. Puisqu’il s’agit d’un article de foi, les épreuves que traverse l’Église ne peuvent remettre en question cette affirmation ; mais elles nous obligent à en approfondir le sens.

S’il est si important de croire que l’Église est sainte, c’est parce qu’elle nous communique la sainteté même de Dieu. Songeons par exemple à l’eucharistie ou au sacrement de réconciliation : quelle que soit la plus ou moins grande sainteté du prêtre, ces sacrements sont des réalités saintes et des moyens de sanctification. Certes, il est plus que souhaitable que la sainteté du célébrant soit accordée à la sainteté des mystères qu’il célèbre ; mais l’efficacité de l’eucharistie ou du pardon ne dépend pas de la sainteté du ministre. Le Christ lui-même nous garantit qu’ils sont saints et qu’ils nous sanctifient si nous les recevons avec foi.

Cela ne retire rien au scandale du péché dans l’Église. En un sens cela ne le rend que plus aigu, plus insupportable : le paradoxe de l’Église, c’est d’être sainte et composée à 100% de pécheurs. Mais cela nous permet aussi de ne pas oublier que l’Église sainte n’existe que pour les pécheurs. « Le Christ Jésus, écrit saint Paul, est venu dans le monde pour sauver les pécheurs », et il ajoute : « et moi le premier, je suis pécheur. Mais s’il m’a été fait miséricorde, c’est afin que le Christ Jésus montre toute sa générosité en moi le premier, afin que ce soit un exemple pour ceux qui allaient croire en lui, en vue d’une vie éternelle » (1 Timothée 1, 15-16).

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