L'Esprit Saint vous enseignera tout, même la théologie — Diocèse de Blois

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L'Esprit Saint vous enseignera tout, même la théologie

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Chronique du 29 mai 2020

L’ESPRIT SAINT VOUS ENSEIGNERA TOUT, MÊME LA THÉOLOGIE

Dans notre chère France laïque, vous pouvez tenir la rubrique « horoscope » dans n’importe quel journal, mais vous ne pouvez pas être théologien. D’abord parce que c’est le plus sûr moyen de mourir de faim à brève échéance puisque la théologie, sauf à Strasbourg, ne donne pas de diplôme universitaire ; ensuite parce que les gens raisonnables, ou qui se croient tels, rangent les théologiens dans la même case que ceux qui voient passer des soucoupes volantes.

Il y a cependant une exception à cette règle. Dans la presse, on peut se prévaloir du titre de théologien – ou de théologienne – pour proférer des énormités théologiques : vous pouvez être sûr que dans ce cas, tout le monde s’intéressera à vous. Par exemple si vous dites que les hommes ordonnés sont tout juste bons à célébrer les sacrements (chose qui, comme on sait, est rigoureusement sans importance : les Encyclopédistes parlaient à ce propos de pratiques « contraires aux saines idées qu’on doit avoir de l’Être suprême »), mais que pour gouverner un diocèse, chose sérieuse entre toutes, une maîtresse femme ferait bien mieux l’affaire.

En attendant ce remake de la papesse Jeanne, on pourra se rappeler que selon la foi catholique le ministère des apôtres comprend trois dimensions indissociables : annoncer l’Évangile (c’est la charge d’enseignement), sanctifier le peuple chrétien (c’est la célébration des sacrements) et le conduire dans l’unité (c’est la charge de gouvernement). Ainsi peut naître et grandir un peuple de prophètes, de prêtres et de rois. Pour savoir ces choses élémentaires, il suffit de se souvenir que la théologie, comme toute discipline rigoureuse, n’invente pas son objet mais le reçoit – de la Parole de Dieu en l’occurrence.

Terminons sur une bonne nouvelle : la Lyonnaise Pauline Jaricot, à l’origine des Œuvres pontificales missionnaires, sera prochainement béatifiée. À moins, bien sûr, qu’on ne propose de la nommer archevêque de Lyon à titre posthume – un moyen très efficace d’être rétrogradé sur le chemin de la canonisation.

 

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