S'il te plaît Marie — Diocèse de Blois

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S'il te plaît Marie

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Chronique du 4 décembre 2020

« S’il te plaît, Marie… » Ce sont les mots qu’un groupe de jeunes lyonnais a décidé d’ajouter au traditionnel « Merci Marie » qui marque chaque année à Lyon la fête du 8 décembre. Qu’on l’appelle « fête des lumières » ou « fête de l’Immaculée Conception », le 8 décembre est un moment à nul autre pareil dans la ville de Lyon, en mémoire de la protection accordée par la Vierge Marie en 1643, alors que sévissait la peste. À Lyon ce n’est pas d’abord un dogme marial que l’on fête, mais c’est d’abord une intercession maternelle que l’on demande : celle de Marie en faveur des Lyonnais.

« S’il te plaît, Marie… » Cette parole est bouleversante, si l’on se rappelle que le premier à dire « s’il te plaît » à cette jeune fille de Nazareth a été Dieu lui-même, par la voix de l’ange Gabriel. Un Dieu qui ne veut pas nous sauver sans notre consentement et sans notre libre coopération. Au Moyen Âge, saint Anselme de Cantorbéry s’en émerveillait en saluant en Marie la plus grande de toutes les créatures : « Rien, dit-il, si ce n’est Dieu, n’est plus grand que Marie. » En effet, « Dieu est le Père des choses créées », mais Marie est « la mère des choses recréées », car c’est grâce à son oui que Dieu a pu refaire à neuf sa création. Écoutons encore saint Anselme : « Dieu qui a fait toutes choses s’est fait lui-même à partir de Marie ; et ainsi il a refait tout ce qu’il avait fait. Celui qui a pu faire toutes choses à partir de rien, n’a pas voulu refaire sans Marie ce qui avait été déshonoré. » Marie est réellement la mère de la nouvelle création.

« S’il te plaît, Marie… » Cette création si belle, nous savons plus que jamais à quel point elle est vulnérable et fragile. À la fin d’une année chargée d’épreuves, nous mesurons aussi à quel point nous sommes nous-mêmes fragiles et vulnérables. Cela nous permet de dire en vérité : « s’il te plaît » à cette femme de notre race qui est le chef d’œuvre de Dieu.

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